La détention de l’homme d’affaires gabonais Ismaël Agnagano à Bangui, dans les locaux de l’office centrafricain de répression du banditisme (OCRB), soulève de nombreuses questions sans réponse. Officiellement, aucune raison n’a été donnée pour justifier son arrestation, mais selon des sources concordantes, il serait soupçonné d’espionnage.
Cependant, ses proches rejettent fermement ces accusations, affirmant qu’il s’agit d’une tentative de spoliation de ses biens et entreprises par des concurrents proches du pouvoir. La situation suscite l’inquiétude de sa famille et des autorités gabonaises. Dans l’attente de clarifications de la part des autorités, la famille d’Ismaël Agnagano continue de plaider pour sa libération et dénonce une détention arbitraire.
Accusations d’espionnage et usage de faux contre Ismaël Agnagano
Selon les informations rapportées par RFI, Ismaël Agnagano aurait été arrêté pour espionnage, faux et usage de faux. Il est accusé d’avoir transmis des informations aux services de renseignement du Gabon, notamment sur les relations entre les présidents Faustin-Archange Touadéra et Brice Oligui Nguema.
Des sources sécuritaires affirment même qu’il aurait enregistré clandestinement plusieurs personnalités et aurait obtenu frauduleusement la nationalité centrafricaine et un faux passeport. Cependant, ces accusations sont fermement contestées par sa famille et ses proches, qui dénoncent une manœuvre pour le discréditer.
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Les démarches et la situation actuelle
Selon les proches d’Ismaël Agnagano, c’est son contrat de sécurité remporté auprès de la communauté qui serait à l’origine de son arrestation. Ils affirment qu’il aurait attisé la jalousie de ses concurrents, proches du pouvoir, qui chercheraient à le spolier de ses biens et de ses entreprises. Ils accusent également ses concurrents de faire circuler de faux documents et enregistrements pour le compromettre.
Pour la famille d’Ismaël Agnagano, l’absence d’inculpation formelle malgré la saisie de ses appareils électroniques démontre le manque de preuves à son encontre. Elle s’inquiète d’ailleurs de son sort et demande aux autorités gabonaises d’intervenir pour obtenir sa libération. Son avocat a déposé une demande de remise en liberté, mais celle-ci est restée sans réponse.
De plus, l’avocat n’a pas eu accès au procureur et les raisons de l’arrestation n’ont pas été communiquées officiellement. La situation reste donc floue et préoccupante pour la famille et les proches de l’homme d’affaires gabonais, alors que son sort demeure incertain.
Sandrine A.