Ces dernières années, le continent africain fait violemment face aux changements climatiques. Et comme on pourrait s’y attendre, les conséquences sont désastreuses. Alors au cours de la semaine africaine du climat, le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Lee White, a saisi l’occasion pour tirer une fois de plus la sonnette d’alarme.
Rappelons que la semaine africaine du climat est organisée au Gabon du 29 au 1 septembre 2022. La rencontre de quatre jours, vise à permettre aux différents participants de discuter des avancées et autres mécanismes en cours, afin de réduire les impacts climatiques. Il est également question de construire des communautés résiliantes, capables de lutter efficacement contre les effets des changements climatiques dont les sévices sur le globe sont de plus en plus perceptibles.
Les changements climatiques, un supplice pour l’Afrique
Selon le ministre Lee White, face aux changements climatiques, l’Afrique est en très mauvaise posture. Et les récents évènements dramatiques, un peu partout sur le continent l’illustrent. C’est le cas notamment avec les vagues de chaleur et les sécheresses intenses remarquables cet été en Afrique du Nord. Celles-ci ont favorisé le déclenchement d’incendies meurtriers en Algérie avec plus de 40 décès.
Dans le Sahel et l’Afrique de l’Ouest, les changements climatiques ont été à la base de pluies extrêmes entrainant des inondations. Celles-ci ont également causé de nombreux dégâts et des pertes en vies humaines. Par conséquent, il faudrait réagir au plus vite avant qu’il ne soit trop tard.
« En Afrique, le changement climatique est une question de vie et de mort. Et si l’on n’arrive pas à freiner ce problème, dans 30 à 40 ans, le continent sera complètement déstabilisé », a alerté Lee White.
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Faire avancer la mise en œuvre du pacte de Glasgow
Au cours de cette semaine africaine du climat, c’est aussi l’occasion pour les pays africains de se positionner comme des leaders dans la réponse mondiale aux changements climatiques. Par ailleurs, l’aide financière devant permettre aux pays vulnérables de s’adapter aux conséquences du changement climatique sera abordée.
« Les 100 millions de dollars par an qui étaient promis ne sont plus d’actualité parce qu’ils ne correspondent plus aux objectifs actuels. Ils ont été promis à Copenhague [COP15 en 2009, NDLR] et aujourd’hui, nous devons passer à de nouveaux objectifs en cohésion avec les réalités du terrain », a fait savoir Tanguy Gahouma, président du groupe des négociateurs africains lors de la COP 26 à Glasgow.
« Lorsqu’on regarde le continent africain, nous ne sommes responsables que de 3% des émissions globales. En Afrique on doit faire l’effort pour maîtriser mais ce n’est pas nous le problème. Le problème c’est le pays du G20, les pays développés qui ont rempli l’atmosphère de CO2, ce qui met en risque aujourd’hui le développement de l’Afrique et même la vie de nos semblables dans certains pays », a soutenu le ministre Lee White.
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