Dans une volonté de renforcer la transparence et l’équité lors des prochaines élections à Madagascar, la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) a entamé un deuxième dialogue crucial. Ce dialogue, réunissant des représentants politiques et des acteurs clés, vise à promouvoir un processus électoral transparent et démocratique dans le pays.
Alors que Madagascar se prépare à des échéances électorales importantes, la Céni reconnaît l’importance de garantir des élections libres et justes, afin de préserver la stabilité politique et la confiance des citoyens. Ce deuxième dialogue se veut une plateforme de discussion et de collaboration pour aborder les préoccupations liées à l’organisation des élections et mettre en place des mécanismes visant à assurer une participation équitable pour tous les acteurs politiques.
Le financement des élections au cœur des inquiétudes
Pour un processus électoral transparent et inclusif, ce deuxième dialogue organisé le 22 juin 2023, par la Ceni a réuni plusieurs acteurs importants. Il s’agit en effet de plus d’une centaine de personnes issues de partis politiques, d’organisations de la société civile, de communautés religieuses.
Une fois de plus, au cours de ce deuxième dialogue de la Ceni, la préoccupation entourant le financement des élections a meublé les échanges. Il faut le souligner, la Céni estime avoir besoin de 80 milliards d’ariarys pour la présidentielle, soit environ 16 millions d’euros. Pour trouver une partie des fonds nécessaires, l’organe en charge des échéances électorales à venir peut compter sur le soutien de la communauté internationale.
C’est dans cette perspective que la représentante du PNUD, a annoncé sans toutefois donner de montant, que la communauté internationale financera seulement une partie des opérations électorales de la présidentielle, des législatives et des communales. En dautres termes, la mise en place d’un « basket fund » ou fonds commun.
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Un deuxième dialogue pour plus d’inclusion
« Dans la loi de finances initiale, il y a déjà de prévu 40 milliards d’ariary. Donc, j’attends la somme émanant du PNUD. C’est un gap, on va procéder par ce qu’on appelle la procédure de décrets d’avance. », a affirmé pour sa part, Dama Arsène Andrianarisedo, président de la Commission électorale, face à cette bonne nouvelle.
A moins de cinq mois de la présidentielle, l’ancien chef de l’État Marc Ravalomanana, fondateur du parti TIM, il est plus que nécessaire de garantir la liberté pour tous. Il a surtout a dénoncé le fait que l’espace de liberté d’expression soit de plus en plus restreint. L’usage de la force pour disperser ses partisans venus assister à un congrès régional le week-end dernier, a aussi été dénoncé.
« L’élection ne sera pas inclusive, transparente et acceptée par tous tant que la loi ne sera pas appliquée de la même façon pour tous, a-t-il déclaré. Le parti au pouvoir peut faire des meetings en plein air. Il est autorisé. Nous, à Antsirabe, vous nous avez lancés des grenades lacrymogènes ».
Issa Sanogo, le coordonnateur résident des Nations unies, a quant à lui exhorter dans le cadre de ce deuxième dialogue convié les acteurs au renforcement de la démocratie à Madagascar. « Il est dans l’intérêt de tous que l’atmosphère politique soit apaisée et que tout le monde puisse vaquer à ses activités politiques ».
Sandrine A.