Ce lundi 27 mars 2023 au Kenya, une nouvelle manifestation de l’opposition contre la vie chère a lieu. Nombreuses sont les populations à répondre massivement à l’appel de l’opposant Raila Odinga, malgré la formelle interdiction à tout rassemblement de Japhet Koome, le chef de la police. En seulement une semaine, il s’agit de la deuxième journée de rassemblement contre le président William Ruto.
Soulignons que les précédentes manifestations ont été emmaillées par de violents affrontements et même entrainées la mort d’un manifestant. Pour éviter les débordements et les scènes de violences comme la dernière fois, la police kényane a dû tirer des gaz lacrymogènes à Nairobi contre le convoi du chef de l’opposition Raila Odinga. Par contre dans les quartiers où des affrontements avaient eu lieu la semaine dernière, un important dispositif policier a été mis en place pour cette journée à risque. Les points stratégiques de Nairobi sont occupés par des escadrons antiémeute.
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Un droit de manifester selon Odinga
Pour Raila Odinga et les siens, bien que ce nouveau rassemblement ait été déclaré illégale, il était important de la faire. Car les effets de l’inflation que subit les kenyans est trop grande pour rester silencieux. Alors la rue est le moyen privilégié pour raisonner le gouvernement à trouver au plus tôt des solutions.
En février dernier, l’inflation a atteint 9,2 % et les conséquences sont nettement visibles sur les populations. « Si les dirigeants ne parlent pas, ceux qui sont touchés, c’est nous. Ce sont des gens riches, et c’est nous qui allons dormir le ventre vide », a déclaré Collins Kibe, chauffeur de moto-taxi.
« Nous demandons la baisse du coût de la vie, la baisse du prix de la farine de maïs, la baisse du prix de l’essence, la baisse du prix du sucre et des frais de scolarité », a déclaré Raila Odinga devant ses partisans.
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