A Madagascar, alors que les prochains scrutins approchent à grands pas, l’organe en charge de son organisation éprouve des difficultés. En effet, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), manque cruellement de financement pour assurer comme il se doit la bonne tenue des prochaines échéances électorales.
Cette situation peu reluisante inquiète de nombreux partis politiques. Ces derniers craignent surtout que les élections à venir soient bâclées. Soulignons que les 9 novembre et 20 décembre sont les dates soumises par la Ceni pour avis à la Haute Cour constitutionnelle. Celles-ci doivent par après être validées par le gouvernement. Pour le moment les dates des des élections communales qui doivent elles aussi se tenir cette année, ne sont pas encore annoncé.
Le financement des élections, une question qui inquiète
D’après la Ceni, pour organiser la prochaine présidentielle, un besoin de 30 millions d’euros soit plus de 140 milliards d’ariary s’impose. Sauf qu’actuellement elle ne dispose que d’un peu moins du tiers comme financement. Ce qui n’est pas sans conséquence sur la transparence ou la crédibilité du scrutin.
Pour Eléonore Johasy députée, coordonnatrice du parti Tsara Tahafina et membre de la plateforme C Lera, face à ce financement insuffisant, il est lieu de s’interroger. « On est en droit de se poser des questions sur la qualité du processus électoral dans son ensemble. Est-ce que les préparatifs vont être à la hauteur des attentes ? Est-ce qu’il ne va pas y avoir des aspects qui vont être négligés du fait de l’insuffisance du financement, notamment des aspects logistiques ? »
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Un gouvernement qui rassure
Et d’interpeller le gouvernement « c’était un rendez-vous qui était connu de longue date et nous avons le sentiment que les préparatifs ne sont pas à la hauteur de l’importance de ce rendez-vous. Nous tenons à ce que ces élections soient véritablement inclusives et que les préparatifs soient de bonne facture de sorte que lorsqu’elles se tiendront, le résultat ne fera pas l’objet de conflit ».
Selon, Dama Arsène Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante, les efforts sont investis pour trouver par tous moyens le financement manquant. « Nous sommes ouverts à toutes discussions. Nous n’avons pas exclu la collaboration avec les bailleurs. (…) Actuellement, il y a déjà des acquisitions de matériels. (…) Je réitère qu’il y aura un financement adéquat pour mener à bien cette élection », a-t-il rassuré.
El Professor