Dans le souci de parvenir à une élection présidentielle réussie, le gouvernement a choisi d’opter pour une discussion franche avec les acteurs politiques. A cet effet une concertation politique est censée se tenir le 13 février prochain entre pouvoir et opposition. Quand bien même une volonté du gouvernement est perceptible, l’opposition se montre méfiante.
Les prochaines élections présidentielles au Gabon qui se tiendront au mois d’août 2023. Les différents partis tentent déjà d’affuter leurs armes et stratégies pour pouvoir déloger l’actuel président Ali Bongo. Mais le camp de l’opposition est déjà miné par des mésententes.
Une concertation politique attendue
Pour l’opposition la concertation politique acceptée par le gouvernement est de bon augure. Car il sera question d’obtenir notamment à travers les discussions, une profonde réforme électorale. Il s’agit ente autres de la révision de la liste électorale, du convoyage des urnes, le comptage des votes, sans oublier la centralisation des résultats.
Toutefois, des réserves sont émises sur la concertation politique en vue. Car les contours de la rencontre ne sont pas encore définis. C’est-à-dire l’ordre du jour, la durée, de même que les participants.
« Nous n’avons pas confiance et nous craignons une entourloupe. Mais la politique de la chaise vide nous a montré qu’il vaut mieux être là. D’une manière ou d’une autre, en modifiant et en ajustant, nous devons arriver à la vérité des urnes. Et c’est pour cela que nous poserons comme question préjudicielle : comment les décisions qui seront prises vont-elles être appliquées ? », a fait savoir Séraphin Akure Davain, député du parti Les Démocrates.
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Une opposition quelque peu divisée
A l’orée des prochaines présidentielle, on observe déjà des dissensions dans les rangs de l’opposition. Cette dernière n’est pas parvenue à choisir de façon consensuelle ses représentants au sein du Centre gabonais des élections. Au final, le ministre de l’Intérieur a donc choisi des noms parmi les listes soumises par les différentes coalitions de l’opposition. Ce qui montre déjà que les acteurs de l’opposition ont du mal à s’accorder. A cette allure vont-ils pouvoir faire la différence dans les urnes ?
Pour Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la patrie et la modernité, cette concertation politique est une occasion non négligeable de créer les conditions pour un climat apaisé. « Mais cela nécessite que l’on soit constructif. Nous souhaitons qu’en face, les mêmes dispositions se retrouvent et qu’il ne s’agisse pas de faire semblant et d’assister à un refus de réformer ce qui doit l’être ».
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