Ce lundi 6 février, les autorités camerounaises ont procédé à l’arrestation de plusieurs personnalités importantes. Il s’agit entre autres de Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d’affaires et patron de la chaîne de télévision Vision 4, le journaliste Bruno Bidjang et le beau-père de Belinga. Tous les trois sont soupçonnés d’avoir joué un rôle crucial dans l’assassinat de Martinez Zogo.
Les deux hommes ont été interpellés très tôt ce matin à leur domicile. Ils sont entendus au secrétariat d’État à la Défense qui centralise les enquêtes. Soulignons que pour faire la lumière sur la mort tragique de Martinez Zogo, une enquête mixte est menée par la police et la gendarmerie. Rappelons-le, le 22 janvier 2023, le corps de Martinez Zogo, animateur populaire de l’émission « Embouteillages » sur la station de radio Amplitude FM, a été retrouvé en état de décomposition. Par ailleurs celui ci présentait des marques de graves sévices. Une mort dans des conditions troubles et qui a mis tous les camerounais sous le choc.
La mort de Martinez Zogo, un crime à circonscrire absolument
Selon les autorités l’arrestation de ces personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectée, est une nécessité. Car leurs auditions en cours devraient permettre de découvrir le degré d’implication des uns et des autres dans l’assassinat de Martinez Zogo. Aussi, il serait question d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à ce crime crapuleux.
Il faut également le souligner, Martinez Zogo est connu pour ses révélations de détournements de fonds publics mises sur le compte de certaines personnalités. Alors sa mort ne cesse de susciter de1bat pour les populations qui interpellent le régime de Paul Biya sur les nombreuses impunités subies par les citoyens.
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Le règne de l’impunité
« La disparition de Martinez Zogo dans les conditions bestiales imposées par ses bourreaux est un signe très inquiétant pour nos institutions en état de balbutiement. Le Cameroun est devenu l’Italie des années 1980 à 1990 où la Cosa Nostra imposait tout sur son passage », s’est exprimé Jean Michel Nintcheu, député du Social Democratic Front (SDF), parti d’opposition à l’Assemblée nationale.
« Il ne faut pas qu’il y ait une fois de plus un crime impuni », a déclaré pour sa part la journaliste Henriette Ekwé. Et d’ajouter, « cet assassinat est tellement odieux. On espère que cette fois-ci, ce sera la bonne et qu’on saura tout, et qu’on conduira ceux qui ont perpétré cet assassinat devant les tribunaux de chez nous ».
El Professor