Hier, mercredi 28 septembre 2022, s’est ouvert en Guinée un procès historique. Celui-ci met en cause l’ancien président guinéen Moussa Dadis Camara et d’autres responsables politique. La justice guinéenne leur reproche leur implication ou complicité dans le massacre du stade de Conakry en 2009.
D’après les faits, un rassemblement d’opposants a été violemment réprimé au grand stade de Conakry en 2009. Ils manifestaient contre …..de l’ex président Moussa Dadis Camara. Au final, la répression sanglante a fait au moins 156 mors, 109 femmes violées et des milliers de blessés. Ils sont en tout, 11 personnes à faire face à la justice de leur pays. On peut citer des noms comme, Claude Pivi, l’ancien chef de la sécurité présidentielle, l’ex-ministre de la Santé Abdoulaye Cherif Diaby.
Un renvoi justifié
Aussitôt ouvert, a dû subir un renvoie à une autre date. Et pour cause la non préparation adéquate de la défense de Moussa Dadis Camara. Ses avocats se sont plaints par rapport au fait qu’ils ont reçu les dossiers du procès, la veille de l’audience. Par conséquent ils ont besoin de plus de temps pour consolider leur argumentation.
Les avocats de Moussa Dadis Camara estiment également que certains droits de leur client ne sont pas respectés. Et que par-dessus tout, la présomption d’innocence devrait prévaloir. Car c’est cela qui a motivé l’ancien président à rentrer d’exil pour tenter par tout moyen de laver son honneur.
« Depuis hier soir, nous n’avons pas pris attache avec nos clients. Nous les attendions au tribunal avant de faire les derniers entretiens, avant qu’ils ne soient invités à comparaître à la barre du tribunal. Malheureusement, on a fait comme si nous, avocats, étions intrus dans ce Palais de justice. On nous a empêché d’accéder à nos clients », a dénoncé Maître Pépé Antoine Lama.
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Un simulacre de jugement ?
Pour certains observateurs, le fait que le procès de Dadis Camara soit renvoyé, montre déjà qu’une combine n’est pas loin. Et que très bientôt ce procès serait encore à la traine comme c’est souvent de coutume sur le continent. D’autres y voient une sorte d’arrangement politique pour faire bonne figure devant la communauté internationale, rien de plus.
« Le procès se résume à une ouverture spectaculaire pour donner des gages à la communauté internationale », craint pour sa part le grand opposant Celou Dalein Diallo.
« Nous espérons que ce procès historique ne va pas finir en queue de poisson. Et que les véritables coupables se retrouveront derrière les barreaux », a laissé entendre Fofana, un citoyen. A présent les regards sont donc tournés au 4 octobre prochain pour la reprise de ce procès.
El Professor