Suite aux nombreuses attaques perpétrées par les groupes jihadistes, les familles des victimes du terrorisme se retrouvent de plus en plus en agonie. Elles déplorent depuis un moment déjà le traitement qui leur est octroyé par le gouvernement. Alors, elles se sont plaintes devant le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
C’était hier jeudi, 1 septembre 2022, lors d’une cérémonie commémorative de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme. Ladite cérémonie a d’ailleurs été placée sous le thème « La prise en charge des victimes du terrorisme : un droit pour les victimes et un devoir pour l’État et la communauté ». Objectif, sensibiliser l’ensemble des acteurs à leur devoir de solidarité envers les victimes du terrorisme.
Les difficultés soulignées par les familles des victimes de terrorisme
Depuis la disparition de leurs proches, les familles des victimes du terrorisme éprouvent de nombreuses difficultés ou subissent de mauvais traitements. De plus l’assistance du gouvernement, peine, elle aussi à satisfaire comme il se doit les concernés. C’est le cas notamment avec les mesures de prise en charge médicale et financière des blessés et des familles de victimes du terrorisme.
« Une fois que l’indemnité est versée, la belle-famille la récupère pour un partage, et laisse la veuve et l’enfant dans l’insouciance, alors que la veuve doit élever ses enfants. C’est vraiment traumatisant, il y a des veuves qui veulent se suicider, car elles ne savent pas quoi faire… », a expliqué Pascal Lankoandé porte-parole, les familles des victimes du terrorisme.
Par conséquent, ces dernières attendent plus du président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Elles espèrent surtout un recadrage de la gestion de l’indemnisation allouée aux soldats tombés sur le champ de bataille.
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Une protection de la dignité et des droits
Selon Barthélémy Kéré, le ministre en charge des Droits humains, le gouvernement est à pied d’œuvre pour soulager les familles affectées. Il fait tout son possible pour la protection de la dignité et des droits fondamentaux des personnes affectées par le terrorisme. Et cela n’est pas sur le point de s’arrêter.
« Par cette commémoration, le Burkina Faso réaffirme son ferme engagement à promouvoir et à protéger la dignité humaine et les droits fondamentaux de tous les Burkinabè et de toutes les personnes vivant au Burkina Faso en général, et les droits des victimes du terrorisme en particulier », a déclaré Barthélémy Kéré.
Soulignons que depuis 2015, les attaques commises par Al-Qaïda et l’organisation État islamique ont fait plus de 2 000 morts, civils et militaires. Elles ont même contraint 1,5 million de personnes à devenir des déplacés internes au Burkina Faso.
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