A Conakry, a eu lieu le weekend dernier, une opération pas des moindres. Il s’agit de la démolition des résidences de la cité ministérielle. La démarche s’inscrit dans la ligne de la récupération des domaines de l’État lancée en 2021. Mais dans la foulée, l’opposant Cellou Dalein Diallo a vu sa résidence entièrement détruite.
Selon les autorités de la transition, cette vague de démolition des résidences était nécessaire. Ceci du fait que plusieurs de ces bâtisses ne répondaient plus aux normes. Pour le leader de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), cette destruction avait une visée particulière contre sa personne. En clair, une action destinée à lui nuire. Malheureusement, c’est triste pour la démocratie en Guinée.
Une démolition des résidences en dégradation
D’après Mohamed Doussou Traoré, directeur général du patrimoine bâti public, la démolition des résidences visées tiennent de plusieurs raisons notables. On peut citer entre autres, leur état très endommagé. Aussi, elles étaient devenues inhabitables. Par conséquent, il fallait les démolir et céder la place à de nouveaux logements plus adéquats.
« Après avoir récupéré ces bâtiments, on s’est rendu compte que ces bâtiments étaient dans une situation de dégradation très avancée. On a fait un état des lieux. On a fait un travail sélectif. Les bâtiments qui ne valaient pas le coût, on a mis en place un programme pour les casser et reconstruire dans un bref délai », a indiqué Mohamed Doussou Traoré.
Mais cette pilule sur ces démolitions, a du mal à passer chez l’opposant Cellou Dalein Diallo, qui se sent victime d’un acharnement.
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Un acharnement contre Cellou Diallo
Face à la démolition des résidences et surtout de sa maison, Cellou Dalein Diallo n’a pas caché son profond mécontentement. Il trouve par ailleurs très déplorable la démarche des autorités de la transition, d’autant plus que ces derniers estiment vouloir redresser le pays.
« Ils viennent avec des engins de terrassement et réduisent la maison en poussière sans attendre que la justice se prononce. Je considère ça comme la manifestation du respect qu’on manque à la justice… Ce qui me vexe, c’est de voir l’état de droit reculer en Guinée», a-t-il déploré.
Pour l’opposant, cet acte n’est que menaces anticipatives sur sa personne en lien avec les prochaines échéances électorales. « C’est une manière de marquer et d’exprimer une haine peut-être vis-à-vis du candidat favori à l’élection présidentielle que je suis », a-t-il laissé entendre.
Sandrine A