Au Burkina Faso, la persistance de la dégradation sécuritaire, met sérieusement à mal les populations. Ces dernières, subissent inlassablement et impuissantes les attaques des groupes armés terroristes. Face à l’incapacité des autorités à assurer leur protection, elles exigent la démission du président Roch Marc Christian Kaboré.
Afin d’apaiser le mécontentement des populations, le chef de l’Etat burkinabé tente de rassurer en prenant quelques mesures fortes. Ces décisions vont-elles faire décolérer ses concitoyens ? Pour l’heure, son intervention a été accueillie avec grand scepticisme. L’impact de la dégradation sécuritaire que connait le pays, sur ses habitants est sacrément profond.
Une dégradation sécuritaire sanctionnée
La récente attaque contre la gendarmerie d’Inata survenue le dimanche 14 novembre 2021 est au cœur de l’indignation générale des populations. Selon le bilan du gouvernement, 49 gendarmes et quatre civils tués. C’est la goutte de trop. Alors, il était impératif pour le président Kaboré de prendre des mesures fermes pour finir avec cette dégradation sécuritaire au Burkina Faso.
Pour montrer sa fermeté face aux nombreux dysfonctionnements au sein de l’appareil sécuritaire, il a relevé deux cadres des forces armées de leur fonction. Il s’agit entre autres du commandant de la première région de gendarmerie et le commandant du groupement des forces du secteur Nord.
« Nous devons mettre nos hommes dans toutes les conditions qui leur permettent d’affronter le terrorisme avec l’ensemble du courage et la détermination qu’il faut », a déclaré Roch Kaboré.
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Des sanctions insuffisantes
D’après certains analystes, les sanctions prononcées contre les deux commandants ne sauront suffire à apaiser les populations. La dégradation sécuritaire dont souffre le pays tout entier est d’une gravité sans précédente. Alors des mesures plus fortes voire drastiques sont attendues du président Kaboré.
« Le problème est plus profond au sein des forces armées. Il y a une espèce de sabotage au niveau du commandement depuis quelques années et il faut des sanctions exemplaires au plus haut niveau », indique pour sa part l’analyste politique Lionel Bilgo.
« On a l’impression qu’on envoie nos frères, nos enfants, nos oncles, à l’abattoir ! Tous les jours, des condoléances. On en a marre », déplore Hermann Tassembedo du mouvement Carton rouge.
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El Professor