Contre la vie chère au Ghana, des centaines de jeunes sont descendus une nouvelle fois dans les rues pour crier leur mécontentement. C’était dans la ville de Takoradi, le mardi 21 septembre 2021, jour de la fête nationale. Apparemment le phénomène de la vie chère au Ghana serait en train de prendre de l’ampleur.
Cette manifestation contre la vie chère au Ghana, n’est pas la première. Le 4 août dernier, les ghanéens avaient déjà pris d’assaut les rues de la capitale pour se faire entendre. Comme à la première manifestation, le hashtag « Redresser le pays » demeure le mot d’ordre scandé par les ghanéens pour interpeller les autorités à prendre les mesures appropriées.
Vie chère au Ghana, une question de mauvaise gouvernance
D’après les protestataires, la vie chère au Ghana serait due à la mauvaise gouvernance des autorités en place. Ils dénoncent principalement la hausse du prix du carburant ces derniers mois ainsi que celui des autres produits de première nécessité. Face à la corruption qui gangrène le pays, la corruption et la pauvreté qui continuent de faire fureur, ils exigent des réformes sociales et économiques.
Les manifestants réunis sous le slogan « Fix the Country », appellent également à un changement de régime. Ils considèrent que c’est la solution idéale pour permettre aux populations de jouir d’un bon pouvoir d’achat et de pouvoir vivre paisiblement.
Ils plaident d’ailleurs pour une nouvelle Constitution. Pour obtenir réponse à leur demande, ils comptent batailler jusqu’au bout. La faible mobilisation enregistrée lors de cette toute dernière manifestation ne tarit pas l’ardeur des manifestants à aller jusqu’au bout.
Des manipulations politiques
Pour le gouvernement de Nana Akufo-Addo, les manifestations contre la vie chère au Ghana ne résultent que de l’agitation des mains de l’ombre. En clair, une récupération politique à des fins de déstabilisation du pays par l’opposition. En conséquence, le camp présidentiel répond à ses adversaires avec le slogan « Fixing the Country », soulignant les efforts entrepris depuis leurs investitures il y a quelques mois.
Pour Hardi Yakubu, militant de l’ONG Freedom Fighters League, cette interprétation de leur manifestation contre la vie chère au Ghana serait totalement erronée. « Toute accusation qui prétend que notre mouvement est récupéré par le NDC est fausse », a-t-il laissé entendre. Par conséquent, ils entendent mener à bien leur démarche.
« Nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas réussi à changer la Constitution de 1992 pour en obtenir une plus démocratique et plus juste. Rappelez-vous que c’était Jerry Rawlings, le fondateur du NDC, le parti de l’opposition, qui a promulgué cette Constitution frauduleuse qui a créé un système oppressif au Ghana », a-t-il indiqué.
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Sandrine A