Au Burkina Faso, l’extradition de François Compaoré, le frère de l’ancien président est toujours fortement espérée. Mais pour le moment le gouvernement burkinabè reste suspendu au verdict du conseil d’Etat français. Ce dernier a examiné lundi dernier le recours introduit par les avocats de Mr Compaoré.
A la sortie de l’audience, plusieurs propos accablants avaient été proférés par les avocats français de Compaoré à l’endroit des autorités burkinabè. Ils remettaient en question le système carcéral. La difficulté pour Ouagadougou d’offrir un procès équitable en cas d’extradition de François Compaoré a été relevée. Face à ces motifs invoqués par la défense de François Compaoré, le ministère de la Justice burkinabè n’est pas resté silencieux. Par le biais de Issa Saferiba Fayama, la justice burkinabè s’est prononcé sur les différentes accusations.
Une opposition à l’extradition de François Compaoré
Pour les avocats de François Compaoré, l’extradition de leur client vers le Burkina serait une mauvaise décision. Par conséquent, elle doit être annulée. Comme arguments, à leur prétention, ils invoquent, la probable mort de François Compaoré s’il est incarcéré. « Si François Compaoré est extradé, il sera tué en cellule », avait déclaré Maître Pierre-Olivier Sur.
En d’autres termes, sa vie serait en danger. Aussi, les garanties présentées par le Burkina ne sont pas non plus assez rassurant pour la préservation de la sécurité de leur client. Cette pilule amère, le ministère de la Justice burkinabè a du mal à l’avaler. Il rejette alors catégoriquement ce point de vue de la défense de Mr Compaoré.
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Une réponse ferme
Selon Issa Saferiba Fayama, directeur de cabinet du ministre de la Justice, ces accusations n’ont pas leur raison d’être. « Durant toute la procédure de la demande, le Burkina a suffisamment fait la preuve que monsieur François Compaoré bénéficiera d’un procès équitable une fois qu’il sera extradé au Burkina », avait-il indiqué.
Il estime également, que l’ensemble des conventions internationales auxquelles appartient le Burkina devraient concourir à un procès équitable. En ce qui concerne ses conditions de détention, elles seront raisonnables. Ce qui veut dire qu’il n’ y a rien à redouter quant à cette extradition de François Compaoré utile pour faire la lumière sur l’affaire Norbert Zongo.
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