Suite à la modification du code électoral par les députés de la majorité au pouvoir Le Bénin est actuellement le théâtre de vives tensions politiques. Cette décision a déclenché un torrent de critiques, notamment qualifiant le nouveau code électoral de « texte d’exclusion ». Face à cette contestation généralisée, trois recours ont été déposés devant la Cour constitutionnelle, ouvrant ainsi une nouvelle ère d’incertitude politique dans le pays.
Les recours déposés devant la Cour constitutionnelle du Bénin visent à déclarer le nouveau code électoral comme étant « contraire à la Constitution ». Le premier recours a été initié par un collectif de cinq juristes, mettant en avant la violation de la loi fondamentale par la disposition sur les parrainages. Selon Landry Angelo Adélakou, membre du groupe, cette disposition va à l’encontre d’un arrêt précédent de la Cour constitutionnelle, qui stipulait que l’acte de parrainage était un engagement unilatéral des élus à soutenir un candidat de leur choix.
Le nouveau code électoral jugé contraire à la Constitution
Le parti d’opposition Les Démocrates a également déposé deux recours contre le nouveau code électoral. Guy Mitokpè, chargé de la communication du parti, souligne que les députés de la majorité ont outrepassé la demande de la Cour constitutionnelle en rétablissant l’égalité de pouvoir de parrainer, ce qui constitue une violation de l’autorité de la chose jugée.
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De plus, l’introduction de la notion de coalition de gouvernance est considérée comme une infraction à la Constitution qui interdit les alliances politiques. Ces contestations du nouveau code électoral illustrent les divisions profondes au sein de la classe politique béninoise et soulignent l’urgence d’une résolution équitable pour éviter une escalade de la crise politique.
L’ancien président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou, explique que la prochaine étape consiste en l’examen des recours et la prise de décision par les Sages de la Cour. En attendant, la promulgation de la loi est suspendue, laissant le pays dans un état d’incertitude politique.
Tony A.