Sommet de la Cédéao: Les chefs d’États ouest-africains choisiront ils de sanctionner la Guinée ?
Après la suspension de la Guinée de ses instances, sommet de la cedeao se penche à nouveau sur le sort réservé à ce pays. Il semblerait que la Guinée pourrait subir une nouvelle vague de sanctions. Pour ce faire, un sommet de la Cédéao se tient ce jeudi 16 septembre 2021. Au cours de cette rencontre particulière, les chefs d’États ouest-africains auront à prendre des décisions conséquentes.
Pour guider leurs choix ou manœuvres à l’endroit de la Guinée lors de ce sommet de la Cédéao, ils auront à se référer au rapport des émissaires. Ceux-ci s’étaient rendus en Guinée y a de cela quelques jours pour prendre le pouls de la situation qui prévalait dans ce pays suite au putsch du 5 septembre.
Sommet de la Cédéao, vers des sanctions ou pas contre la Guinée ?
Quant aux sanctions encourues par la Guinée, les avis sont pour le moment partagés entre décideurs. Plusieurs opinions se pencheraient plus sur une prise en compte de l’intérêt des populations. C’est-à-dire, sanctionner personnellement et collectivement les militaires guinéens seulement en cas de non-respect des recommandations issues de ce sommet de la Cédéao.
Du coté de Conakry, les autorités plaident plutôt en avance pour un accompagnement salutaire de l’organisation sous régionale afin d’aboutir à une transition réussie. « Nous avons besoin de vous à nos côtés pour accompagner le processus sans pression, sans injonction, en faisant primer le réalisme sur la théorie et les principes », a déclaré le colonel Mamady Doumbouya.
« La communauté internationale a toujours été au chevet de la Guinée, c’est pourquoi nous avons souhaité vous écouter, entendre vos analyses, recevoir toutes les propositions enrichissantes dans le respect de notre intégrité, de notre dignité et de notre souveraineté », a-t-il renchérit.
Une série de recommandations
Pour ce qui est de la transition en Guinée, les émissaires de la Cédéao ont également formulé plusieurs recommandations. A cet effet, pour restaurer la démocratie dans ce pays déjà assez ravagé par les crises sociales et la pauvreté, la transition devrait être courte. Concrètement, elle doit se dérouler sur six mois et à plus forte raison en un an. De plus, elle devrait être véritablement civile.
Autre point saillant de ces recommandations est la libération du président Alpha Condé qui pourra à sa sortie trouver refuge dans un pays en Afrique ou même en France. Pour le moment, les négociations continuent avec la junte au pouvoir afin d’obtenir tout autant la libération des autres prisonniers.
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