Un drame secoue actuellement le Nigéria et le silence du président Buhari. Ainsi, le traverse depuis quelques jours déjà un moment difficile dû aux manifestations contre les bavures policières dans le pays. Ces manifestations ont dégénéré faisant plusieurs morts et d’énormes dégâts.
Une situation qui préoccupe déjà plusieurs personnalités de part et d’autres. Elles appellent au cesser de feu. Ainsi, la situation du mardi dernier a plongé le pays dans un chaos sans précédent. Cette journée a été qualifiée par les journaux de « mardi noir » ou d’ « un mardi sanglant ».
« Mardi noir », « mardi sanglant »
En effet, le Nigeria se réveille sous le choc, au lendemain d’un « mardi noir », d’« un mardi sanglant », comme titrent les journaux. Le pays était marqué par une éruption de violences à travers tout le pays et particulièrement dans la mégalopole de Lagos.
Dans cette grande ville, les forces de sécurité ont brutalement dispersé les jeunes qui manifestaient contre les violences policières, faisant plusieurs morts selon Amnesty International.
Pour ce faire, de nombreux Etats (08 au total) sont placés sous couvre-feu. La situation est extrêmement tendue depuis lundi dans l’un des États, où près de 2 000 détenus ont été libérés par des bandes de casseurs, selon les autorités locales.
Le gouverneur de l’État d’Edo a déclaré que toute personne qui sortirait dans la rue, devrait faire face à la police anti-émeute. Elle a été déployée mercredi soir sur tout le territoire nigérian.
Le silence du Président Buhari
Depuis l’avènement des manifestations, le président Buhari ne s’est pas prononcé publiquement sur la situation. Un silence qui surprend plus d’un. Néanmoins, d’autres personnalités à l’instar du candidat démocrate à la présidentielle américaine, Joe Biden, a publié ce mercredi un communiqué demandant au « président Buhari et à l’armée nigériane de cesser sa répression contre les manifestants au Nigeria, qui a déjà causé de nombreux morts ».
Aussi, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à « la fin des brutalités et des abus policiers ». Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également condamné la répression sanglante de la manifestation.
Tout comme le Royaume-Uni qui, par la voix de son chef de la diplomatie Dominic Raab, s’est dit « extrêmement préoccupé » par les informations faisant état de manifestants tués lors de manifestations au Nigeria. Il a appelé à « mettre fin à la violence » et à lancer une enquête sur de possibles abus des forces de l’ordre.
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