Au Nigéria, dans le nord-ouest, face à l’échec sécuritaire de Buhari, le groupe armé Boko Haram s’est illustré une nouvelle fois avec un kidnapping d’envergure. En effet, plus de 333 lycéens ont été enlevés dans l’État de Katsina. L’acte a été revendiqué ce mardi 15 décembre par Abubakar Shekau, le leader du groupe armé Boko Haram.
Ce kidnapping de masse est similaire à celui perpétré par le groupe armé il y a de cela quelques années dans l’État de Borno. Pour rappel, 276 lycéennes de Chibok avaient été enlevées. Ce drame avait soulevé l’émulation du monde entier. Mais jusqu’aujourd’hui la libération de ces jeunes filles n’a pu se faire. Les tentatives visant à les retrouver ont toutes été vaines. Les populations craignent donc que ce scénario ne se répète une fois de plus.
Une extension du réseau
Pour les spécialistes du terrorisme, cette attaque de si grande ampleur réalisée à l’ouest du Nigeria est la toute première dans la localité. Cette région était jusque-là épargnée par la menace djihadiste. Car c’est bien la première fois qu’Abubakar Shekau revendique une attaque éloignée de son fief traditionnel du Borno.
Aussi, de fortes chances subsistent pour affirmer que l’enlèvement des lycéens n’a pas directement été mené par les hommes de Boko Haram. Mais plutôt l’œuvre remarquable d’autres groupes criminels alliés à Boko Haram. Ce qui façonne l’hypothèse selon laquelle le groupe djihadiste serait en train de gagner du terrain vers le nord-ouest du Nigeria.
Echec sécuritaire de Buhari
Face à cet échec sécuritaire de Buhari, les populations évoquent l’inefficacité du président Muhammadu Buhari. C’est-à-dire un laxisme à répondre aux attentes. Pour elles, celui-ci aurait échoué dans sa mission de protéger convenablement les citoyens. Car c’est sur cette promesse d’éradiquer le djihadisme qu’il a accédé au pouvoir en 2015.
Alors ce nouvel enlèvement de masse constitue un aveu d’échec supplémentaire en ce qui concerne sa politique sécuritaire. On lui reproche également de faire l’autruche. Alors certaines voix au sein de l’opposition s’élèvent pour demander simplement l’ouverture d’une procédure de destitution. Ils estiment que l’enlèvement dans l’État d’origine du chef d’État illustre à suffisance l’échec sécuritaire de Buhari.
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