Hier jeudi 20 octobre, des manifestations au Tchad ont conduit à de violents heurts entre les forces de l’ordre et populations. Résultat des affrontements, une cinquantaine de morts et 300 blessés dénombrés à la fin de cette journée meurtrière selon les autorités. Même si le calme est revenu, la tension est encore palpable dans le pays.
A l’origine de ces manifestations au Tchad, un plan de succession dynastique qu’il ne faudrait pas du tout accepter, selon les contestataires. Ils s’opposent au fait que le dialogue national inclusif et souverain organisé du 20 août au 8 octobre, ait décidé, de prolonger de deux ans la transition. Alors qu’il devait initialement prendre fin hier. Le fait que les dirigeants de la transition pourront être candidats aux prochaines élections, dérange également la sensibilité. Alors ces manifestations au Tchad bien qu’interdites étaient un moyen pour les manifestants d’exprimer leur ras le bol du système.
Les manifestations au Tchad, une insurrection armée
Selon, le Premier ministre Saleh Kebzabo, s’il y a des personnes à indexer principalement dans le cas de ces violences, ce sont les organisateurs des manifestations. Car ils ont été les instigateurs de tout ce désordre public. Ces manifestations au Tchad n’avaient pour but que de déstabiliser l’appareil étatique. « Ce qui s’est passé ce jeudi est une tentative de coup d’État », a-t-il déclaré.
« C’était une insurrection populaire en vue de s’emparer du pouvoir par la force, c’est ce qu’il s’est passé aujourd’hui et pas autre chose, ce n’était pas une marche pacifique », a expliqué le nouveau chef du gouvernement. Et de préciser, « les forces de l’ordre doivent respecter certaines consignes, celles de ne pas tirer à balles réelles sur les manifestants. 1 : ce n’était pas des manifestants. 2 : les forces de l’ordre devaient se défendre ».
Lire Aussi : VIOLENTS HEURTS AU TCHAD : UNE CINQUANTAINE DE PERSONNES TUÉES
Un massacre opéré par les services de sécurité
Dans le camp des contestataires, l’appréciation de ces manifestations au Tchad est toute autre. Ils soutiennent l’argument selon lequel, les forces de sécurité auraient fait un usage excessif de la force conduisant donc à cette lourde perte en vies humaines. Par conséquent, elles devraient assumer la responsabilité de leurs actes.
« Saleh Kebzabo semble ignorer totalement la réalité puisque ce sont les agents habillés en civil qui ont commencé à tirer à mater à balles réelles, y a aucune insurrection comme il le dit, mais c’était un massacre opéré par les services de sécurité qui ont tiré à balles réelles », a déclaré Yaya Dillo, le président du Parti socialiste sans frontières.
« Le gouvernement fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolèrera plus aucune dérive d’où qu’elle vienne », a assuré M. Kebzabo.
El Professor