Après les violences découlant des récentes manifestations à Conakry, les leaders religieux ont lancé un appel retentissant. En effet, ils invitent tous les acteurs sociaux et politiques au calme et à la retenue. Ainsi, ils espèrent qu’une chance soit donnée aux pourparlers entamés depuis le 13 mars 2023.
Pour rappel, les Forces vives de Guinée (FVG), ont lancé un appel à manifester les 10 et 11 mai 2023. Ceci après s’être retirées des négociations avec le gouvernement, menées depuis deux mois sous l’égide des religieux. Bien que ces manifestations à Conakry soient interdites, les instigateurs de ces scènes de violences dans la capitale n’ont pas hésité à braver les interdits. Les FVG réclamaient entre autres la libération des détenus politiques et l’ouverture d’un dialogue selon les conditions voulues par la Cédéao, au motif que leurs revendications n’avaient pas été entendues.
Une démarche pour la paix
Pour les leaders religieux, après cette vague de violences issues de ces manifestations à Conakry, il est important que la paix soit de retour dans les rues. Pour ce faire, les citoyens de même que les acteurs politiques à la base de ladite crise sont appelés au calme et à la retenue. De plus, il leur est demandé de surseoir à toute manifestation les jours à venir.
« Les chefs religieux de Guinée invitent tous les acteurs sociaux et politiques à la retenue, et souhaitent qu’une chance soit donnée aux pourparlers entamés depuis le 13 mars 2023, a déclaré monseigneur Jacques Boston, porte-parole des religieux.
Outre cet appel, « les chefs religieux remercient le gouvernement pour la libération des activistes, Foniké Menguè et compagnie, et l’encouragent à poursuivre sa politique de main tendue aux forces vives de Guinée. Ils invitent ces forces vives à surseoir à leurs manifestations prévues pour les semaines prochaines ».
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Des manifestations à Conakry navrantes
Selon la commission d’organisation de la manifestation, sept personnes ont été tuées. Mais ce lourd bilan contraste avec d’autres chiffres, obtenus auprès des hôpitaux. Ceux-ci font état de deux morts et de nombreux blessés. Tout compte fait, ces manifestations à Conakry ont conduit à la libération sans conditions des leaders du FNDC, Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Billo Bah dix mois après leur arrestation
« Ça nous fait mal aujourd’hui quand nous voyons, bien entendu, que les jeunes gens, qui ne demandent que la démocratie, font face aujourd’hui à toutes formes de répression de la part de nos compatriotes qui sont enrôlés dans les services de sécurité pour nous protéger. Nous ne voulons pas manifester, mais nous sommes contraints à la manifestation », a déclaré Abdoul Sako, membre des Forces sociales de Guinée.
Les Forces vives de Guinée, est une alliance des principaux partis politiques et des organisations de la société civiles, ont appelé à manifester ce mercredi 10 mai, après s’être retirées des négociations de sortie de crise, estimant que ses revendications n’avaient pas été entendues.
La rédaction