samedi, juillet 27 2024

L’opposition tchadienne compte bientôt investir les rues de la capitale N’djamena pour faire entendre de nouveau sa voix. Elle tente d’obtenir une alternance politique ainsi qu’une justice sociale plus grande. Toutefois elle devra braver l’interdiction des manifestations instaurée par le gouvernement tchadien.

Depuis un bon moment déjà, l’opposition tchadienne ne cesse de contester le régime du président Idriss Déby Itno. Ce denier a déjà effectué plus de 30 ans au pouvoir et est même candidat à sa propre succession pour le scrutin à venir. L’élection présidentielle au Tchad est prévue sur le 11 avril 2021.

Opposition tchadienne accusée

Selon le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Tahir Orozi, les manifestations prévues par l’opposition les 4, 5, 6 et 7 février, ne visent qu’à troubler l’ordre public. Alors les autorités tchadiennes ne peuvent rester impassibles et voir la tranquillité des pauvres citoyens soit perturbée.

« Le ministère de la sécurité publique et de l’immigration (…) ne saurait permettre l’organisation de telles manifestations susceptibles d’engendrer des troubles à l’ordre public sur l’ensemble du territoire national », a déclaré le ministre de sécurité publique.

Des manifestations maintenues

De son côté, l’opposition tchadienne est prête à tout faire pour exprimer ses attentes. Alors l’interdiction instaurée par les autorités n’entache pas sa détermination à aller jusqu’au bout. « Nous allons sortir quitte à ce que le pouvoir fasse ce qui lui semble bon », a fait savoir Moussay Avenir De La Tchiré, coordinateur de la plateforme de la société civile la Dynamique stop, ça suffit.

L’opposition justifie également sa résistance à l’interdiction gouvernementale par le fait que les marches qu’elle organise seront totalement pacifiques. Alors, il n’y a pas de raison qu’elles ne tiennent. « Si l’inquiétude de Mr Déby et de son gouvernement, c’est le trouble à l’ordre public, nous leur rappelons qu’il s’agit de marches et d’actions pacifiques », a indiqué Succès Masra, dirigeant des Transformateurs.

Lire aussi : TCHAD: LE RAPPORT DE L’INTERNATIONAL CRISIS GROUP SUR L’ARMÉE CRÉE LA POLÉMIQUE

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