Le Port autonome de Lomé (PAL) reste la principale porte d’entrée et de sortie du commerce international du Togo. Le produit intérieur brut (PIB) généré dans la zone portuaire se situerait à plus de 50 % du PIB national. Véritable plaque tournante du circuit de distribution en Afrique de l’Ouest, le Port de Lomé veut jouer pleinement son rôle de port de transbordement avec des ambitions performantes en matière d’infrastructures.
S’alignant sur la même longueur d’onde, Lomé Container Terminal (LCT) a annoncé un investissement de plus de 50 millions d’euros pour l’extension de ses activités au port de Lomé. En ce sens, les travaux ont démarré vendredi 08 juillet 2022, à la faveur d’une cérémonie. C’était en présence du ministre chargé de l’Economie Maritime, Edem Kokou Tengue.
Faire du Port de Lomé (PAL), une plateforme logistique multimodale
Le Port autonome de Lomé dispose d’un fort potentiel de croissance tant en termes de capacité que de demandes. Le trafic du Port autonome de Lomé a augmenté d’environ 20% par an au cours des six dernières années. Pour se faire, le Togo entend mettre à profit ses avantages compétitifs afin de consolider sa position de hub logistique d’excellence dans la sous-région à travers des projets concrets.
Le trafic portuaire au Togo devient de plus en plus exponentiel. A cet effet, la zone portuaire de Lomé est en plein chantier. Les travaux se justifient par la volonté d’assurer la fluidité de l’activité logistique et permettre le stockage de davantage de conteneurs. “Nous avons dépassé le cap de 1 million de conteneurs traités en 2021 et les volumes augmentent”, a déclaré Rachid Baho, directeur général de LCT lors de la cérémonie.
Concrètement, le terminal devrait se doter d’un espace de stockage sur une superficie de 5 ou 6 hectares. Les fonds serviront entre autres à financer l’extension de l’infrastructure, et l’acquisition de matériels comme les grues et les camions.
En effet, cette décision de la LCT d’investir cinq dizaines de millions sur le site du PAL “est le signe de la foi des investisseurs étrangers dans l’économie togolaise”, a indiqué de son côté le ministre de l’Economie maritime Edem Kokou Tengue. Deux opérateurs gèrent la logistique au PAL, Bolloré Africa Logistics et LCT dont l’un des actionnaires est l’Italo-Suisse Mediterranean Shipping Company (MSC). MSC reprendra les activités de Bolloré au premier trimestre 2023.
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Apport des investissements directs étrangers (IDE) dans l’économie togolaise
Les investissements directs étrangers (IDE) au Togo constituent l’un des principaux moteurs du développement économique du pays. Au Togo, les investissements directs étrangers sont en constante progression depuis quelques années. Pour les cinq prochaines années, la Feuille de route du Gouvernement 2025 est constituée de projets d’infrastructures avec une ouverture aux partenariats public-privés.
Elle inclut également la création d’un Ministère de la Promotion de l’Investissement afin d’aboutir à une consolidation des niveaux élevés des flux d’IDE au Togo.
Précisément, les IDE sont passés de près de 191 milliards FCFA en 2019 à plus de 352,5 milliards FCFA en 2020 selon la Conférence des Nations-Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Plusieurs raisons expliquent la hausse des IDE au Togo, notamment les projets du port autonome de Lomé, un joyau en Afrique de l’Ouest et la Plateforme Industrielle d’Adétikopé pour ne citer que ceux-là.
Enfin, le Togo regorge d’énormes potentialités à exploiter et à en faire mine d’or. Raison pour laquelle certains grands groupes internationaux reconnus pour leur dynamisme ont choisi d’investir au Togo. Entre autres, le groupe Bolloré, Eranove, Total, Olam, Canal Plus, Dangote, Agou Holding, HeidelbergCement.
Sandrine A