Au Sénégal, quelques jours après le terrible accident de la route survenu dans la nuit de samedi au dimanche 8 janvier, le gouvernement sénégalais prend donc les mesures qui s’imposent. Il espère vivement cette fois ci limité énormément les conséquences dramatiques liées à l’insécurité routière.
D’après les premiers éléments de l’enquête, un bus de transport public de voyageurs a quitté sa trajectoire après l’éclatement d’un pneu. Il a alors heurté frontalement un autre bus venant en sens inverse. Selon le bilan des autorités, au moins 39 personnes sont décédées dans la collision de deux bus. On dénombre par ailleurs 78 blessés graves rapidement pris en charge. Face à l’indignation populaire, les autorités se sont résolues au durcissement des mesures contre l’insécurité routière.
Des mesures fortes contre l’insécurité routière
Pour le gouvernement, plus que jamais, l’heure est à l’action farouche contre l’insécurité routière. Alors la réaction gouvernementale va flirter désormais entre « Prévention et sanction ». C’est à dire que des mesures fortes seront applicables pour les usagers de la route afin d’éviter le pire.
Parmi ces grandes mesures dites de rupture figure plusieurs interdictions. On peut citer entre autres l’interdiction de l’importation de pneus d’occasion, l’interdiction de circuler pour les véhicules de transports publics de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23h et 5h du matin. Pour le transport de personnes et de marchandises, le plombage des compteurs de vitesse à 90 km/h sera aussi effectif. Des centres de contrôles techniques seront également ouverts dans les différentes régions du pays.
Lire aussi : ACCIDENTS DE CIRCULATION EN AFRIQUE: LA MORT OMNIPRÉSENTE SUR LES ROUTES
Des citoyens encore sceptiques sur ces mesures
Les 22 recommandations annoncées à l’issue de cette rencontre à huis clos vont-elles apporter enfin les résultats espérés contre l’insécurité routière au Sénégal ? Pour le moment les citoyens ont encore de légers doutes. Beaucoup pointe le non-respect des mesures précédemment éditées.
« Le problème est partout. Les pneus avec lesquels nous circulons ont déjà roulé auparavant pendant deux ou trois ans en Europe… et les sanctions tombent sur les chauffeurs. Le grand responsable, c’est l’État. On prend des décisions qu’on n’applique pas sur la route », dénonce Maïssa Ndiaye, chauffeur de taxi. Coumba recommande pour sa part le permis à points. « Il faut que l’État sanctionne », interpelle-t-elle.
El Professor