Ghana : les activistes lancent l’hashtag Fix The Country pour dénoncer la mauvaise gouvernance
Des activistes ghanéens ont lancé l’hashtag Fix The Country pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est leur manière de mettre la pression sur le gouvernement qu’ils jugent « passif » devant les grands défis de la génération.
Contrairement aux méthodes de contestation des politiques, les activistes ghanéens ont choisi de mener le même combat mais d’une autre manière. Ils ont choisi la voie du numérique pour faire passer leur message. Ils espèrent à travers l’hashtag (#FixTheCountry), faire bouger les lignes.
Les revendications de l’hashtag Fix The Country
Le numérique constitue une nouvelle arme pour la jeunesse qui a décidé de tirer profit des réseaux sociaux. Les activistes ghanéens privilégient les campagnes numériques pour dénoncer les maux qui, selon eux, gangrènent leurs communautés.
A travers l’hashtag Fix The Country, les mouvements citoyens au Ghana dénoncent la corruption. Ils appellent à la création d’emplois, l’amélioration de la qualité de l’éducation. Ce mouvement connait un engouement dans la population et a déjà ses déclinaisons. Il s’agit de #FixMotherGhana et #FixTheCountryNow mais aussi #FixTheCountryGhana, qui sont aussi des hashtags lancés.
Avec l’ampleur qu’a pris l’hashtag fix the country, ses initiateurs comptent organiser des manifestations publiques pour exiger la bonne gouvernance dans leur pays. « Nous organisons une marche de protestation, ce dimanche 22 mai. Nous appelons les jeunes ghanéens à la mobilisation pour la réussite de cette manifestation citoyenne », lit-on dans un communiqué de presse, selon le site Afrik.com
Diverses réactions autour du hashtag Fix The Country
L’hashtag Fix The Country a conquis le cœur de milliers d’internautes au Ghana. Le mouvement prend de l’ampleur sur la toile et suscite de nouvelles revendications des internautes. Devant un tel engouement, un autre mouvement est né comme une réponse du berger à la bergère. Il s’agit de l’hashtag #FixYourSelf qui est à contre-courant de l’hashtag fix the country.
L’activiste ghanéen Ernesto Yeboah s’est prononcé sur le mouvement en cours. Pour lui, « il est clair que nos dirigeants sont incapables de sortir notre pays du marasme et de la pauvreté. Nous avons faim. Les choses vont de mal en pis et cela ne fait pas la une des journaux. Il semble donc que ce qui se passe est un appel à un nouveau leadership qui est sur le point d’émerger », a-t-il déclaré dans une émission à DW.
Ce mouvement peut surprendre dans les pays voisins du Ghana puisque ce pays est cité comme un exemple de bonne gouvernance. Cependant, l’indice de développement humain (IDH) du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), publié en 2018, nous renseigne que 24,2% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Vivement que l’hashtag Fix the country porte des fruits.