Le lundi 6 novembre 2023, le président togolais, Faure Gnassingbé, a de nouveau été sollicité comme facilitateur pour mettre en œuvre sa diplomatie proactive, une qualité qui lui est propre. En effet, il est le seul chef d’État de la sous-région à maintenir des liens de confiance avec les dirigeants militaires en place au Mali, au Burkina Faso, en Guinée, et plus récemment, au Niger, tout en promouvant le dialogue.
Dans la continuité de sa stratégie diplomatique axée sur la paix, Faure Gnassingbé a accueilli une délégation de haut niveau en provenance du Niger à Lomé. Lors de cette rencontre, les autorités nigériennes ont sollicité son rôle de facilitateur entre le Niger, actuellement sous le coup de sanctions de la part des organisations sous-régionales, et la communauté internationale. Il est important de noter que depuis le 26 juillet 2023, le Niger fait face à un isolement international accru et subit de fortes pressions. La menace d’une possible intervention militaire pour restaurer le président renversé, Mohamed Bazoum, persiste.
Faure Gnassingbé, un facilitateur pas comme les autres
Le choix porté sur Faure Gnassingbé comme facilitateur dans la crise nigérienne n’est pas anodin. Cela relève de la grande confiance accordée à sa personne et surtout ses nombreuses interventions concluantes dans la sous-région ouest africaine pour faire prévaloir une seule chose : la paix. Les exemples sont légion. On peut citer entre autres la libération récente des soldats ivoiriens emprisonnés au Mali.
« Au-delà de ces sanctions et la guerre que certains États ont déclarée contre le Niger, nous comptons fort heureusement sur des amis tels que le Togo à nos côtés (…) Nous avons demandé et exigé à ce que les États-Unis et Togo soient les États garants du désengagement militaire des troupes françaises au Niger », a indiqué le porte-parole de la délégation.
Son acceptation à jouer ce rôle de facilitateur, rassure déjà les populations. « Vive le Diambar Président Faure au Chevet des pays en difficultés, cavalier infatigable pour la paix », fait savoir un internaute.
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Pour l’harmonie et la stabilité
Et cette posture d’homme de paix du numéro 1 togolais ne va pas changer de sitôt. Elle s’appliquerait autant de fois que cela serait nécessaire pour garantir la stabilité internationale. Par ailleurs, ce rôle de facilitateur du président togolais n’a réellement pour visée que « d’aider la CEDEAO pour que toute la région ne s’ébranle pas ». C’est ce qu’assure Robert Dussey, le Ministre des Affaires étrangères du Togo.
« Dans la situation particulière du Niger, le Togo comprend et veut vous aider pour qu’enfin dans notre région, il y ait la paix, l’harmonie et la stabilité », a-t-il indiqué. Il a confirmé également la mise en place du Groupe de soutien pour la transition au Niger sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA), un creuset réunissant l’Angola, le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée, la Libye, le Mali, la Namibie et la Tanzanie.
Quoi qu’il en soit le Togo de Faure Gnassingbé reste résolu à privilégier la conciliation pour des transitions pacifiques. C’est à dire des interventions discrètes mais efficaces pour garantir une consolidation de la paix sociale et la stabilité dans la sous-région, au Sahel et sur le continent.
Sandrine A.