Droits fondamentaux en Guinée : Michelle Bachelet rappelle le colonel Mamadi Doumbouya à l’ordre
Les droits fondamentaux doivent être davantage respectés en Guinée. C’est le rappel pressant qu’a fait Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, aux autorités de la transition guinéenne. Cette exhortation survient après les récentes répressions des manifestations interdites organisées par le FNDC (Front national pour la défense de la Constitution).
En effet, le 15 août dernier, Michelle Bachelet a adressé une lettre au président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya. Par ce message, elle entend convier les autorités de la transition à privilégier un respect des droits fondamentaux. C’est aussi l’occasion pour la responsable onusienne de se prononcer sur les évènements qui ont secoué le pays ces dernières semaines.
Des violations des droits fondamentaux
Selon Michelle Bachelet, la préoccupation est grande en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux en Guinée. Ceci surtout si, on s’en tient aux derniers évènements dans le pays.
Alors le Gouvernement devrait diligenter une enquête sur ces incidents malheureux et traduire les coupables en justice.
« Je vous écris pour faire part de mes profondes préoccupations face à l’évolution récente de la situation des droits de l’homme en République de Guinée. Le recours à la force lors des récentes manifestations des 28 et 29 juillet 2022 pourrait constituer des violations des droits de l’Homme y compris des droits à la vie et à l’intégrité physique », a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, elle se dit également préoccupé par les informations faisant état d’un grand nombre d’arrestations de manifestants. Il s’agit principalement des membres de l’opposition politique et ceux de la société civile. « De telles situations pourraient constituer des violations des droits à la liberté de manifestation et de réunion pacifique », a indiqué Michelle Bachelet.
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Une atteinte grave aux libertés
La Haut-Commissaire de l’ONU s’est aussi prononcée sur la dissolution du FNDC le 9 août 2022. Pour elle, la décision prise par le Gouvernement guinéen est excessive. Elle viole une fois encore les droits fondamentaux.
« Une telle mesure constitue une atteinte grave au droit à la liberté d’association et de réunion pacifique. J’en appelle à votre Gouvernement à revenir sur cette décision et à garantir à tous les Guinéens les libertés fondamentales contenues dans la Constitution guinéenne et conventions internationales relatives aux droits de l’homme auxquelles la République de Guinée est partie », peut-on lire dans la lettre.
Le gouvernement guinéen est donc convié à user le dialogue comme excellent moyen pour résoudre les tensions politiques.
El Professor