Ce lundi 27 juin 2022, se tient au tribunal de grande instance de Dakar, le procès de deux députés de l’opposition. Il s’agit de Déthié Fall, mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi, et Mame Diarra Fam. Depuis le 20 juin, ils ont été placés sous mandat de dépôt pour attroupement non armé, rassemblement illicite et dégradation de biens d’autrui.
Rappelons que les deux députés de l’opposition avaient été arrêtés le vendredi 17 juin. C’était lors d’une manifestation de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, interdite par la préfecture. Le rassemblement visait à protester contre l’invalidation de sa liste nationale pour les législative du 31 juillet. Malheureusement, des heurts ont eu lieu et trois personnes sont mortes à Dakar, Bignona et Ziguinchor. Alors ces députés de l’opposition en sont tenus responsables.
Des députés soutenus
Le procès des députés de l’opposition s’est tenu dans une salle bondée. Plusieurs citoyens ont tenu à manifester leur soutien indéfectible aux accusés. Alors un important dispositif de force de l’ordre a été instauré dans le palais de justice et ses alentours. Ceci afin d’éviter tout débordement.
Les députés mis en cause ont également été épaulés par la présence de plusieurs leaders de la coalition Yewwi Askan Wi. C’est le cas notamment de la députée Aida Mbodj, Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, ou encore l’opposant Ousmane Sonko. En tout, ils sont 84 prévenus à être jugés lors de cette audience.
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Des accusations rejetées
Durant le procès la position des accusés a été claire. Ils nient en bloc les faits qui leurs sont reprochés. Ils estiment surtout n’avoir exercé que leur droit. De ce fait, ils ne sont que des otages politiques. Alors ils devraient rapidement recouvrer leur liberté selon la coalition d’opposition.
« J’ai introduit la déclaration de manifestation au niveau de la préfecture de Dakar qui l’a interdite. Et j’ai été enlevé devant le siège de mon parti », a laissé entendre Dethie Fall, mandataire de Yewwi Askan Wi. Et de renchérir « nous sommes au Sénégal, le droit de manifester est inscrit dans la Constitution ».
« Quand on viole la loi, on doit en subir les conséquences », avait affirmé de son côté, le ministre de la Justice. « Ce n’est que le droit qui sera dit, quelles que soient les circonstances », a assuré pour sa part, le président du tribunal.
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