La CVRR en Gambie (Commission Vérité, Réconciliation et Réparations) a mis un terme, jeudi 27 mai 2021, à ses auditions. Celles-ci étaient destinées à faire la lumière sur les atrocités ayant eu lieu sous la houlette de Yahya Jammeh. Les travaux de la CVRR en Gambie ont duré deux ans. Ses conclusions et propositions au gouvernement gambien sont fortement attendues.
Les auditions de la CVRR en Gambie ont été largement accessibles aux populations pour faciliter une réelle réinitialisation dans le pays. C’est-à-dire que les auditions de la CVRR en Gambie ont été retransmises sous divers formats et supports. Il s’agit notamment de la télévision, de la diffusion en direct et publications sur papiers. Il était permis au public de consulter les archives du site Web de la CVRR et de pouvoir récupérer des entrevues enregistrées.
Un travail fastidieux de la CVRR en Gambie
Durant ses travaux, la CVRR en Gambie a permis aux victimes et aux bourreaux de vider leur sac. Ce qui a donc laissé place à des récits choquants, aussi surprenants les uns que les autres. Ont donc été entendus lors de ces auditions de la CVRR en Gambie plus de 370 témoins. Parmi eux se trouvaient des chefs de la police et des renseignements, d’anciens membres du gouvernement, des « junglers » aussi.
De nombreux récits font état d’actes de tortures, de meurtres et des abus sexuels qui ont eu lieu sous le règne de Yahya Jammeh. En clair, d’énormes violations de droits de l’homme ont eu lieu. Lesquelles ne devraient pas rester impunies.
Des poursuites contre Yahya Jammeh
Selon plusieurs personnes auditionnées par la CVRR en Gambie, Yahya Jammeh serait le principal responsable des violations des droits humains commises sous son règne. Par conséquent, pour les familles des victimes, des poursuites pénales devraient être engagées contre lui. C’est le même son de cloche du côté des ONG et de la société civile.
L’ancien président Yahya Jammeh est actuellement en exil en Guinée équatoriale, mais les populations exigent son extradition. Ainsi, il pourra répondre de ses actes devant une cour hybride Gambie-Cédéao que propose Human Rights Watch.