Au pays de Nelson Mandela, une fois de plus, le Congrès National Africain (ANC) est en proie à de nouvelles difficultés. Celles-ci sont surtout d’ordre financière. Le prestigieux parti sud-africain est confronté au mécontentement de certains de ses employés. Ceci du fait que ceux-ci n’ont pas perçu ces derniers mois leur salaire comme il se devait.
Cette situation délicate n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement du parti. Cela s’est en effet ressenti sur le dépôt des listes électorales pour les prochaines élections locales. Ces dernières sont sensées se tenir en octobre 2021. Pour rappel, depuis les premières élections libres de 1994, le Congrès National Africain, se maintient au pouvoir malgré les nombreux scandales qui l’éclaboussent.
Le Congrès National Africain au bord du précipice
Depuis un moment déjà, le Congrès National Africain n’en finit pas avec les drames rocambolesques. Il s’agit entre autres d’affaires de corruption de certains de leurs dirigeants, de mauvaises gestions ou des rivalités internes exacerbées et j’en passe. Cette fois ci, c’est un manque de fonds criard qui chamboule tout. Conséquence, c’est une nouvelle grève qui paralyse le grand parti.
Plusieurs raisons justifient cette paralysie momentanée. La crise sanitaire liée à la Covid 19 qui touche durement l’Afrique du Sud est vivement pointée du doigt. Elle ne permet pas au Congrès National Africain de se retrouver dans une bonne posture au niveau financier. Le parti a même été contraint de fermer ses bureaux nationaux.
Au final, c’est vers des dons sur Twitter que le parti s’est tourné pour trouver des solutions à ce problème qui entache son image. La démarche est vivement décriée par les internautes qui se sentent un peu abusé. Apparemment le parti en demande trop à ses membres.
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Des poursuites en justice
Parmi les gros dossiers qui fâchent et salissent la réputation du Congrès National Africain se retrouve celui de l’ancien président Jacob Zuma. Il est poursuivi en justice pour plusieurs affaires ayant eu lieu au cours de son mandat à la tête de l’Afrique du Sud. On lui reproche d’avoir pillé les caisses de l’Etat et d’avoir reçu des pots-de-vin.
Récemment incarcéré pour outrage à la justice, il a lui aussi demandé à ses supporters, un soutien financier pour couvrir ses frais de justice. Mais sa requête ne fait pas l’unanimité. Ace Magashule, ancien secrétaire général de l’ANC est lui aussi pris dans la tourmente d’un scandale judicaire. A l’approche des élections locales en Afrique du Sud, le Congrès National Africain semble avoir raté son départ.
Pour preuve, dans une trentaine de localités, l’ANC n’a pas pu présenter à temps des candidats. Ce qui le met donc dans une situation très compliquée par rapport à ses concurrents. La nouvelle loi sur le financement des partis politiques ne l’arrange pas trop aussi en ce qui concerne le renflouement de ces caisses pour vote rebondir. Le parti serait-il en train d’amorcer son déclin ? Il est encore trop tôt pour se prononcer totalement sur le sujet.
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