En Côte d’ivoire, l’opposition appelle à « l’ouverture d’une transition civile ». Cette démarche intervient à la suite du scrutin présidentiel très tendu du samedi dernier. L’opposition via son porte-parole, Pascal Affi Nguessan, a annoncé qu’elle ne reconnait pas le scrutin du 31 octobre.
L’opposition ivoirienne dit constater la fin du mandat du président Alassane Ouattara. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan, le 1er novembre 2020. Pour l’heure, les ivoiriens sont encore dans l’attente des résultats de l’élection présidentielle. Celle-ci s’est déroulée dans une ambiance de tension. Le scrutin a été empêché dans plusieurs localités du pays. Pour l’opposition qui a boycotté cette élection, il s’agit déjà d’un échec.
Un appel à une transition civile
Dans son allocution, l’opposition dénonce le simulacre d’élection présidentielle organisée le samedi dernier. Et surtout dans un climat qualifiable d’insécurité généralisée. Pour elle, le déroulement du scrutin du 31 octobre 2020 a été entaché de nombreuses irrégularités.
Aussi, le faible taux de participation de l’électorat à moins de 10 % rend ainsi erroné les statistiques avancées par la Commission Electorale Indépendante (CEI). Elle évoque également la non-participation de plus de 90 % des électeurs au scrutin. Alors, l’opposition juge les premiers chiffres de la CEI illégales.
En conséquence, « les partis et groupements politiques de l’opposition appellent à l’ouverture d’une transition civile », a laissé entendre P. Affi N’Guessan. Ceci afin de parvenir à créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive.
Outre cela, l’opposition appelle dès cet instant les ivoiriens et ivoiriennes à la mobilisation générale, a-t-il ajouté. A cet effet, elle exhorte les forces vives de la nation ainsi que les démocrates à faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant Alassane Ouattara, a complété Affi.
Une exigence de fermeté
A la suite de la sortie de l’opposition qui exige une transition civile, la réponse du berger à la bergère ne sait pas fait attendre. « Nous condamnons avec la dernière énergie ce comportement des responsables de l’opposition », a déclaré Adama Bictogo, directuer exécutif du RHDP.
Pour lui, les acteurs politiques de l’opposition se mettent en marge des dispositions qui fondent la constitution de Côte d’Ivoire. Par conséquent, ils s’engagent dans une posture de défiance aux institutions de la République et à l’autorité de l’Etat.
Alors, le RHDP appelle le gouvernement à prendre toute sa place. C’est-à-dire d’agir définitivement pour que les ivoiriens ne soient plus troublés dans leur quiétude par des comportements irresponsables venant de l’opposition. Principalement de celle conduite par le sieur Affi N’Guessan, a souligné Bictogo.
« Nous ne pouvons pas accepter que ce désordre qui les caractérise vienne créer le désordre dans un pays en paix stable. Fruit du travail du président Alassane Ouattara pendant ces 9 dernières années », a insisté Adama Bictogo. Alors, le RHDP en appelle à la fermeté des autorités ivoiriennes pour consacrer force à loi.
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