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Pour palier aux difficultés rencontrées par les transporteurs, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo  (CCI-Togo), a mis en place un système de tracking des marchandises par identifiant radio (RFID). Aussi a-t-elle lancé ce vendredi 10 mars à l’hôtel Sarakawa à Lomé, une campagne nationale de sensibilisation des acteurs du Transit Routier Inter-États.

Le Togo a ratifié des accords internationaux en matière de « Transit Routier Inter-Etats » (TRIE). Conformément à ces accords, le pays doit se doter d’un mécanisme fiable de suivi des marchandises dans le transit routier dont la CCI-T est la caution nationale. Le nouveau système a été présenté aux différents acteurs, notamment l’Union Professionnelle des Agrées en Douane du Togo (UPRAD-TOGO), la Faîtière Patronale Togolaise des Transporteurs Routiers (FP2TR), le représentant du ministre du commerce, et les transporteurs routiers, avec la présence des professionnels de médias.

Système défaillant des balises dans le tracking

Dans son allocution, la présidente de la CCI-Togo, Mme Nathalie M. BITHO, s’est réjouie de « cet outil (qui) vient à point nommé pour contribuer à affirmer la place du Togo en tant que hub logistique et de service ». Un hub « exige un système de transport offrant des services et des biens compétitifs et moins coûteux, fiables, sûrs et durable ». Pourtant, l’Office Togolais des Recettes(OTR), en tant que organisateur de suivi et de contrôle de l’opération de transit, relevait plusieurs problèmes auxquelles sont confrontés les opérateurs du secteur.

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Il s’agit notamment du déversement des marchandises en transit, qui constitue une source de perte énormes pour l’économie togolaise, réduisant la base de l’assiette fiscale et créant des coûts supplémentaires pour les opérateurs économiques. Et le système de balise qui suivait le transit, était désavantageux. Apposées sur les batteries des camions, ces balises les épuisaient , ce qui obligeait les transporteurs de les déconnecter. Deux balises étaient posées sur les camions et leur pertes étaient à la charge du transporteur. L’OMC avait même demandé la réduction de leur nombre.

En outre, ces balises devaient être déposées à la frontière, retournées à Lomé pour être recyclées et redéployer sur d’autres camions. Ce qui les usait au bout de 2 ans. Le coût de ce système était donc très élevé, 300 millions FCFA par trimestre, d’où la nécessité d’une « solution moins budgétivore, plus pratique, facile, sûr et durable ». Aussi la CCI-Togo et ses partenaires ont planché depuis juin 2020 sur le système des étiquettes, des codes-barres des centres commerciaux pour déboucher sur ce que Mme BITHO a qualifié de « solution togolo-togolaise ».

C’est quoi le tracking des marchandises par identifiant radio ?

Conçu de bout en bout par une équipe entièrement togolaise, l’installation du nouveau système a coûté 250 millions. Sa maintenance et son entretien coûteront annuellement 89 millions, un coût moins que celui des balises, 300 millions par trimestre. Ce système est le tracking des marchandises par identifiant radio RFID. Il consiste à la pose d’un code-barre sur le camion qui sera flashé à des points de relais. Les informations seront ainsi distribuées sur les serveurs de la CCI-Togo.

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La mise en réseau de ce système aveux ceux des autres pays de la région permettra de partager les informations, notamment la position en tant réel des camions qui traversent la région. La Radio identification (RFID) garantit la sécurité des marchandises à travers les radio étiquettes collées sur l’objet traqué. Ces étiquettes embarquent toutes les données nécessaires qui seront lues par les lecteurs fixés tout au long du corridor routier. Le système permet aux opérateurs de suivre en temps réel leurs véhicules, de gagner du temps dans les opérations, d’éviter une intervention humaine en cours de route, de fournir des statistiques multi critères, d’éviter la gestion d’immobilisation, de consulter en permanence des données de tracking via la plateforme Mtracking, d’améliorer la compétitivité des entreprises.

Les principaux acteurs du transit routier se sont réjouis de ce nouvel outil qui vient leur alléger grandement la tâche. Pour le président de la FP2TR, le nouveau système de tracking des marchandises va contribuer à « que le réseau routier soit un réseau de la vie et non un réseau de la mort ». Il a assuré au CCI-T l’adhésion totale de son institution au nouveau système. Même son de cloche au niveau de l’UPRAD-TOGO. Des transporteurs ont exprimé leur joie par rapport à ce nouveau système qui leur évite désormais les frais liés à toute perte de balise. Ces derniers ont été sensibilisés, séance tenante, sur l’utilisation du nouveau système de tracking des marchandises. La sensibilisation va se poursuivre sur toute l’étendue du territoire nationale durant tout le mois de mars, a rassuré Mme BITHO.

Esso A.

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