Depuis la récente guerre au Soudan, les populations luttent sérieusement pour préserver leur vie. Nombreux sont-elles à être pris au piège des intenses combats entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti. Les plus chanceux ont réussi à trouver refuge dans les pays voisins. Mais sans un soutien humanitaire conséquent, elles ne pourraient survivre.
Avec l’éclatement de ce nouveau conflit entre les deux forces militaires du pays, les morts se comptent par milliers. Les différents cessez le feu n’ont vraiment pas été respecté par les parties en présence. Alors cette guerre au Soudan ne cesse de ravager davantage le pays déjà très pauvre et fragilisé par les nombreux conflits. Par conséquent, il faut stopper l’hémorragie le plus vite avant que le pays ne s’enlise dans la violence.
Une ravageuse guerre au Soudan
Plus de quatre mois après le début de cette guerre au Soudan, le nombre de déplacés continue d’augmenter. Environ plus de quatre millions de personnes ont été poussés à fuir la capitale Khartoum. Ce qui traduit manifestement une difficulté de la communauté internationale à stabiliser voire à régler ce conflit. Malheureusement les paisibles populations sont embarquées dans cette spirale infernale de tensions armées.
Pire encore, la situation humanitaire est de plus en plus précaire et fragile, et l’accès aux populations déplacées reste difficile. « La souffrance humaine ne fait que continuer. L’impact est énorme sur les populations civiles. Il faut redoubler d’efforts pour que ce conflit s’arrête. Nous voyons malheureusement une incapacité à arrêter le conflit », Mamadou Dian Balde, directeur régional du HCR, le Haut-commissariat aux réfugiés.
Et d’interpeller, « en attendant que la paix revienne, nous lançons aussi un appel aux donateurs afin qu’ils nous assistent pour que nous puissions alléger les souffrances subies ».
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Des besoins énormes
Quand bien même les Nations unies ou des ONG tentent de venir en aide aux populations réfugiées, les besoins sont énormes. Et sur le terrain, il y a de nombreuses contraintes pour aider à soulager ces populations comme il se doit. Ceci dit, les choses doivent se faire avec une plus grande célérité.
« Les besoins que nous voyons sont des besoins énormes. J’ai visité un poste de santé aujourd’hui à huit kilomètres de la frontière avec le Sud-Soudan. Il abrite des Soudanais, il abrite des réfugiés qui étaient déjà à Khartoum, c’est juste inimaginable. Ces gens-là sont frustrés. Il nous faut juste répondre à un niveau qui est en adéquation avec les besoins que nous constatons », a indiqué Mamadou Dian Balde.
Et de préciser, « le Soudan fait face à l’une des situations les plus difficiles qu’il a connu depuis son indépendance en 1956. Nous espérons qu’ils vont rapidement pouvoir tourner la page, même si, malheureusement, les décideurs politiques ne le font pas ».
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Tony A.