Dans les vastes plantations de Côte d’Ivoire, un désastre agricole se profile à l’horizon. Les fruits de la passion, l’un des joyaux exotiques du pays, sont en proie à une maladie dévastatrice et mystérieuse. Les agriculteurs locaux, autrefois témoins d’une abondance florissante, sont aujourd’hui confrontés à une lutte désespérée pour sauver leurs récoltes.
Alors que les chercheurs et les experts s’efforcent de comprendre la nature de cette épidémie non identifiée, les conséquences économiques et sociales de cette catastrophe imminente pèsent lourdement sur le pays. En attendant la découverte d’un remède salvateur, les fruits de la passion jadis luxuriants sont désormais menacés de disparition.
Une rareté croissante des fruits de la passion
Au cours des deux à trois dernières années, la disponibilité des fruits de la passion sur les étals des marchés ivoiriens est devenue de plus en plus problématique. En l’espace de cinq ans, le prix de ce fruit a connu une augmentation spectaculaire, passant de 500 à 3 000 francs CFA par kilo, soit une multiplication par six.
Cette flambée des prix témoigne de la rareté croissante des fruits de la passion, soulignant ainsi la gravité de la situation. Les consommateurs et les agriculteurs sont de ce fait confrontés à des défis économiques majeurs. Alors ils en quête de réponses à cette crise agricole qui frappe durement l’industrie fruitière ivoirienne.
D’Azaguié à Tiassalé, une fois de plus, une cruelle déception s’abat sur les champs de passiflore cette année. En scrutant leurs champs, plusieurs cultivateurs sont frappés par l’absence totale de fruits. Les feuilles se teintent de jaune, les tiges prennent une teinte brunâtre et leur croissance est brutalement stoppée. Alors ils sont nombreux à s’interroger sur l’étrange maladie qui affectent les champs de passiflore.
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Une étrange maladie qui contamine tous les champs de passiflore du pays
Cette scène désolante témoigne de l’impact dévastateur d’une menace insaisissable. Les espoirs de récolte prometteuse s’évanouissent, laissant place à l’incertitude et à l’inquiétude quant à l’avenir de cette culture vitale. Mamadou Soumahoro rejoint ainsi le triste cortège des agriculteurs confrontés à cette énigme agricole qui frappe impitoyablement les champs de passiflore.
« Aucune idée de son nom, c’est une maladie qui nous a surpris comme ça. Bon, je ne sais pas si c’est un truc du sol, mais seulement, je n’ai aucune idée de cette maladie-là. Toute la région, jusqu’à Tiassalé, il y a ce problème. J’ai des collègues là-bas, ils disent que c’est un problème pour avoir un sceau de passion. C’est une maladie générale, c’est un peu partout », a-t-il exprimé.
Face à cette situation alarmante, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) a été contacté pour obtenir des réponses, mais malheureusement, il reste dans l’incertitude. Les experts de cette institution n’ont pas de solutions claires à proposer pour résoudre ce mystère qui menace les cultures.
Cependant, d’autres spécialistes émettent l’hypothèse de la maladie de la tache brune comme possible responsable de cette calamité. Cette suggestion ouvre une piste de recherche pour comprendre les origines de la détérioration des cultures et apporter des mesures de prévention et de lutte adaptées. Dans cette course contre la montre pour sauver les fruits de la passion, la coopération entre scientifiques, agriculteurs et institutions devient cruciale pour trouver des réponses et endiguer cette maladie rampante.
Sandrine A.