À Madagascar, la crise migratoire des populations prend de l’ampleur. Le naufrage mortel d’une embarcation clandestine ces dernières semaines confirme cet état de fait et laisse place à de nombreuses interrogations pour les autorités malgaches. Comment donc solutionner ce problème récurrent ? Les autorités ont choisi d’améliorer la situation grace à de nouvelles stratégies.
Rappelons-le, dans la nuit du 11 au 12 mars 2023, une embarcation clandestine qui tentait de rallier Mayotte a fait naufrage. Le drame a eu lieu au nord-ouest de l’île, au large du hameau d’Ankazomborona et a fait 34 morts dont un enfant et 2 disparus, d’après le dernier bilan communiqué par les autorités le 13 mars. L’embarcation, clandestine, avait à son bord 47 passagers.
Une crise migratoire due à des causes profondes
Selon Roger Charles Evina, représentant de l’Organisation internationale des migrations (OIM), la crise migratoire actuelle à Madagascar tient de plusieurs facteurs plus qu’on ne pourrait l’imaginer. Il s’agit entre autres de la pauvreté, de la quête du bonheur et surtout de la recherche d’un mieux-être par rapport à leur pays d’origine.
Et aujourd’hui, Mayotte semble être la nouvelle destination prisée de la crise migratoire pour plusieurs malgaches. Les raisons purement économiques fondent aussi le départ clandestin des populations vers cette localité. « Cet énième naufrage met au grand jour la crise migratoire que Madagascar traverse actuellement », a expliqué Roger Charles Evina.
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Un renforcement de la sécurité côtière
Il estime donc qu’il serait profitable pour le pays de « proposer des activités génératrices de revenus aux potentiels migrants, afin de les stabiliser dans les communautés d’origine parce qu’on sait, pour la plupart, que les personnes migrent pour des raisons économiques ». Des programmes du genre sont dejà en cours sur la grande ile.
Du coté des autorités malgaches les pistes de solutions portent plus sur un renforcement de la sécurité côtière. Celle-ci sera accrue dans deux zones géographiques, notamment entre Vohemar et Toamasina ; entre Diego et Majunga. « Ces zones-là sont à haut risque pour les trafics de drogue et le trafic clandestin », a fait savoir Jean-Edmond Randrianantenaina
Tout compte fait d’ici un an, grâce au Port Security Program 150douaniers et agents de police malgaches seront formés par Interpol sur le renseignement terrestre et la maitrise des échanges des informations. Ce qui seront dune grande aide dans cette lutte contre la crise migratoire à Madagascar.
El Professor