En Afrique subsaharienne, particulièrement on assiste ces dernières années à une montée en flèche de l’extrémisme violent. Et l’adhésion de plus en plus de jeunes à ces groupes terroristes est nourrie par plusieurs états de fait. C’est ce que révèle le rapport publié ce mardi 7 février par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Dans ledit document, les logiques à l’œuvre conduisant à l’adhésion des jeunes et autres à des groupes extrémistes, ont été évoqués. Aussi, depuis quelques années déjà, le PNUD travaille activement avec des gouvernements, des leaders communautaires et des agents du changement à l’échelle locale, y compris des acteurs confessionnels et des organisations de jeunesse, pour prévenir l’extrémisme violent. Pour ce faire, l’organisation se concentre sur les griefs susceptibles de pousser les individus vers la radicalisation afin d’interrompre le processus avant que ceux ci n’intègrent un groupe extrémiste, ainsi que sur l’accompagnement des personnes désireuses de quitter de tels groupes.
Les causes évidentes de l’extrémisme violent
D’après le récent rapport du PNUD, les causes de l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne sont profondes. Elles tiennent surtout de la situation économique de ces pays qui constitue bien souvent la principale motivation à s’enrôler. Il s’agit notamment de la pauvreté, des inégalités, de l’exclusion, du manque d’opportunités et le sentiment d’injustice.
« Les groupes extrémistes exploitent les échecs du développement pour recruter de nouveaux membres ou trouver des sympathisants. Perspectives d’emploi limitées, moyens d’existence insuffisants, inégalités et exclusion sociale sont autant de maux qui ouvrent la voie aux discours destructeurs des extrémistes », peut-on également lire dans le document.
Selon des chiffres présentés dans le RDH, « les personnes qui se sentent le plus en insécurité sont également celles qui ont le plus de chances d’avoir des opinions politiques extrêmes », indique le rapport. Même si la montée de l’extrémisme violent est nettement perceptible en Afrique subsaharienne, tous les pays sont concernés. Car l’extrémisme violent ne connait pas de frontières.
Lire Aussi : TERRORISME AU BÉNIN : LE COMMISSARIAT DE DASSARI PRIS POUR CIBLE PAR UN GROUPE ARMÉ
Une approche différente préconisée par le PNUD
Selon le PNUD, les réponses purement sécuritaires à l’extrémisme violent ont jusque-là produit des résultats limités. Au contraire, ces solutions n’ont fait qu’aggraver la situation. Alors de nouvelles méthodes doivent être utilisées pour en venir à bout de ce phénomène.
« Les jeunes sont souvent les victimes de groupes extrémistes violents, mais ils subissent également les mesures de sécurité excessives mises en place pour lutter contre ces groupes. De telles réponses peuvent ainsi avoir l’effet inverse, avec des jeunes qui se sentent encore plus marginalisés et donc plus enclins à se radicaliser », explique le rapport.
Alors il serait plus judicieux de tenir compte des aspirations des jeunes à mener une vie productive dans une société saine et qui renforce leur capacité à créer une telle société. Par cette approche différente, le PNUD espère relever le défi.
El Professor