Dans plusieurs villes en Afrique du Sud, les délestages se font de plus en plus incessants. Cette situation due à la crise énergétique que traverse le pays est subie par les populations surtout les operateurs économiques. Alors ils ont été des milliers à réclamer dans les rues de Johannesbourg et du Cap, des solutions urgentes de la part du gouvernement.
Ces manifestations contre les délestages en Afrique du Sud sont portées par le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique. Le parti a réussi à rassembler des milliers de personnes devant le siège de l’ANC. Notons que la crise d’électricité actuelle dans le pays de Cyril Ramaphosa n’est pas récente. Elle dure depuis 15 ans déjà et semble même s’aggraver sans grandes issues.
Des délestages insoutenables
Pour les populations, ces délestages intempestifs dans le pays, c’est la goutte d’eau de trop. Car il leur est difficile de mener quelconque activité, tant les coupures de courant sont soudaines et durent de longues heures. Alors c’est normal qu’elles soient exaspérées par les coupures de courant.
« J’ai un petit commerce : je vends des frites et des sandwiches qu’on appelle des « kotas ». Et à chaque délestage, je suis malheureusement obligée de fermer, ce qui signifie que je perds de l’argent, et les gens sont déçus et vont voir ailleurs », a déclaré Andrinah.
La colère est aussi forte chez Thembelani attiré par l’importance de cette manifestation. « Moi je suis surtout préoccupé par le fait que le gouvernement nous a laissé tomber. J’en ai ras-le-bol, notre gouvernement nous enterre dans un grand trou », a exprimé Thembelani.
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L’inaction du parti au pouvoir
Au cours de ce rassemblement contre les délestages, les manifestants pointent surtout du doigt l’inaction du parti au pouvoir. On lui reproche son incapacite1 à trouver des réponses cohérentes à la crise depuis un bon moment déjà. Les dérives de la direction d’Eskom, l’entreprise publique qui fournit plus de 90 % de l’électricité du pays sont aussi dénoncées. La société est mine1e par la corruption et autres actions de mauvaise gestion.
« Nous voudrions intégrer immédiatement des producteurs d’énergie indépendants, pour pouvoir soulager la pression qui pèse en ce moment sur Eskom. Et sur le long terme, nous nous pencherions sur le modèle commercial de l’entreprise et comment la restructurer. Eskom doit être divisée, en portions plus gérables, et il faut qu’il y ait davantage d’acteurs qui puissent entrer en jeu », propose comme solutions Siviwe Gwarube, à la tête du groupe parlementaire de l’Alliance démocratique.
En attendant que des solutions propices soient trouvées, les populations s’apprêtent malheureusement à composer avec une augmenter les prix de l’électricité de plus de 18% à partir d’avril prochain.
El Professor