jeudi, novembre 21 2024

En Afrique du Sud, les populations sont de nouveau confrontées à une grande crise de l’électricité. Les coupures de courant à répétition, sont devenues récurrentes et durent de longues heures. Ce qui n’est pas sans impact sur l’économie du pays. Le président Cyril Ramaphosa est appelé à trouver au plus vite des solutions idoines pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré.

Depuis 15 ans, la crise d’électricité perdure en Afrique du Sud et semble s’aggraver cette fois ci. Notons qu’en 2022 des coupures d’électricité records ont été enregistrées, soit plus de 200 jours concernés. Eskom, l’entreprise publique qui fournit plus de 90 % de l’électricité du pays est surtout mise en cause. Elle apparemment minée par la corruption et une mauvaise gestion.

Les grandes raisons de cette crise d’électricité

Pour l’économiste Claude Baissax, les raisons de cette crise d’électricité tiennent de plusieurs facteurs. C’est le cas notamment des pillages orchestre1s par certaines mafias. S’en suit les actes de corruption et les sabotages qui fragilisent jours après jours cette société d’Etat.

« Il n’y a pas eu d’investissement par l’État, propriétaire-actionnaire d’Eskom qui a le monopole depuis à peu près les années 1990. Toute une partie du parc de production est aujourd’hui ancien. La vaste totalité est du charbon […] La deuxième problématique est l’énorme production qui a commencé à se manifester principalement quand Jacob Zuma est devenu président », a expliqué Claude Baissax.

Lire aussi : XÉNOPHOBIE EN AFRIQUE DU SUD : L’INACTION DE CYRIL RAMAPHOSA DÉCRIÉE AU PARLEMENT

Des délestages à effets désastreux sur l’économie

Face à ces délestages intenses et continues, l’économie sud-africaine est très touchée. Pour une durée indéterminée, les foyers, les commerces et les entreprises sont privées d’électricité jusqu’à dix heures par jour. Ce qui constitue un véritable manque à gagner. Alors du cote des operateurs économiques le ton monte.

« On doit couper de l’acier, on doit faire fonctionner la grue, on doit émettre les factures, donc on en a besoin. Cette situation est frustrante, c’est désespérant », s’est plaint Henry Ohams, un manager. Plusieurs sont obligées de se débrouiller avec des générateurs pour éviter d’interrompre leurs activités.

« Pour chaque délestage, on perd deux heures de travail en plus du délestage. Quand les coupures de courant atteignent le niveau 6, on perd jusqu’à 70% de notre capacité de production », explique Christo Smith, directeur industriel de Saint-Gobain en Afrique du Sud.

 

El Professor

Previous

Production d’engrais au Burundi : les paysans en colère contre la FOMI

Next

Sécurité routière en Côte d’Ivoire : le permis à points bientôt réalité ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voir Aussi

Ne Manquez Pas

Niger

Niger : 3 000 cas irréguliers détectés et rayés du fichier des retraités de la fonction publique

Tony AMETEPE

Le Niger a entrepris un réexamen approfondi du fichier des retraités de la fonction publique, une initiative visant à renforcer la transparence et à améliorer l’efficacité des paiements des pensions. Après plusieurs mois de vérifications, un comité de contrôle a identifié et nettoyé 3 000 cas irréguliers sur plus de 36 000 retraités, ce qui […]

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Général Toumba : « Chaque citoyen est un soldat » dans la lutte contre le terrorisme au Niger

Investigateur Africain

Dans un contexte régional marqué par une instabilité croissante, les autorités militaires du Niger intensifient leur campagne de sensibilisation pour renforcer la vigilance citoyenne face aux menaces terroristes. Le Général Toumba Mohamed, ministre de l’Intérieur, a lancé un appel clair et solennel à la population nigérienne : « chacun d’entre nous est devenu aujourd’hui un […]

Hydrocarbures : Le Niger et l'Algérie accélèrent leurs projets agziers et pétroliers

Hydrocarbures : Le Niger et l’Algérie accélèrent leurs projets gaziers et pétroliers

Investigateur Africain

Le Niger et l’Algérie intensifient leur coopération dans le secteur des hydrocarbures, avec un accent particulier sur le pétrole et le gaz. Le week-end dernier, Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole, s’est rendu à Alger pour rencontrer son homologue algérien, Mohamed Arkab. Cette visite, la deuxième en quelques semaines, témoigne de la montée en puissance […]