En Afrique du Sud, les populations sont de nouveau confrontées à une grande crise de l’électricité. Les coupures de courant à répétition, sont devenues récurrentes et durent de longues heures. Ce qui n’est pas sans impact sur l’économie du pays. Le président Cyril Ramaphosa est appelé à trouver au plus vite des solutions idoines pour résoudre ce problème qui n’a que trop duré.
Depuis 15 ans, la crise d’électricité perdure en Afrique du Sud et semble s’aggraver cette fois ci. Notons qu’en 2022 des coupures d’électricité records ont été enregistrées, soit plus de 200 jours concernés. Eskom, l’entreprise publique qui fournit plus de 90 % de l’électricité du pays est surtout mise en cause. Elle apparemment minée par la corruption et une mauvaise gestion.
Les grandes raisons de cette crise d’électricité
Pour l’économiste Claude Baissax, les raisons de cette crise d’électricité tiennent de plusieurs facteurs. C’est le cas notamment des pillages orchestre1s par certaines mafias. S’en suit les actes de corruption et les sabotages qui fragilisent jours après jours cette société d’Etat.
« Il n’y a pas eu d’investissement par l’État, propriétaire-actionnaire d’Eskom qui a le monopole depuis à peu près les années 1990. Toute une partie du parc de production est aujourd’hui ancien. La vaste totalité est du charbon […] La deuxième problématique est l’énorme production qui a commencé à se manifester principalement quand Jacob Zuma est devenu président », a expliqué Claude Baissax.
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Des délestages à effets désastreux sur l’économie
Face à ces délestages intenses et continues, l’économie sud-africaine est très touchée. Pour une durée indéterminée, les foyers, les commerces et les entreprises sont privées d’électricité jusqu’à dix heures par jour. Ce qui constitue un véritable manque à gagner. Alors du cote des operateurs économiques le ton monte.
« On doit couper de l’acier, on doit faire fonctionner la grue, on doit émettre les factures, donc on en a besoin. Cette situation est frustrante, c’est désespérant », s’est plaint Henry Ohams, un manager. Plusieurs sont obligées de se débrouiller avec des générateurs pour éviter d’interrompre leurs activités.
« Pour chaque délestage, on perd deux heures de travail en plus du délestage. Quand les coupures de courant atteignent le niveau 6, on perd jusqu’à 70% de notre capacité de production », explique Christo Smith, directeur industriel de Saint-Gobain en Afrique du Sud.
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