Au Niger, le traitement par les autorités de l’affaire relative au détournement de fonds au ministère de la défense suscite une vague d’indignation. Il est reproché au gouvernement un laxisme ou une certaine forme de complaisance à l’égard des auteurs de cette forfaiture.
Pour tirer tout au clair, le gouvernement est sorti de son silence pour clarifier les zones d’’ombre et afficher sa position sur cette question de détournement de fonds. Rappelons qu’en 2020, un audit des dépenses du ministère de la Défense nationale avait révélé en 2020 un détournement de dizaines de milliards de francs CFA. Les fonds en question avaient été détournés par le bais des surfacturations, de fausses factures ou des commandes non livrées.
Un renoncement à se constituer partie civile
Selon l’opposition et la société civile, le fait pour l’Etat du Niger de renoncer à une partie de la procédure judiciaire est inconcevable. Ils estiment que l’acte de restitution des sommes détournées par les présumés coupables ne peut constituer une raison suffisante pour ne plus se porter partie civile.
Les populations craignent surtout que cette manière d’opérer du gouvernement risquerait d’encourager de manière inconsciente les détournements de fonds. Par conséquent, des mesures plus fermes sont attendues.
Selon Tidjani Idrissa Abdoulkadri, porte-parole du gouvernement, le recouvrement des 12 milliards de FCFA a naturellement débouché sur le bouclage du volet civil de la procédure judiciaire. Place est désormais faite aux autorités compétentes pour poursuivre
Une poursuite des auteurs dudit détournement de fonds
En ce qui concerne les prétendues agissements biaisés du gouvernement pour étouffer cette affaire de détournement de fonds, il n’en est rien, a précisé Tidjani Idrissa Abdoulkadri.
« Il n’y a aucune intention du gouvernement d’éteindre l’affaire. Contrairement à ce que les gens pensent, c’est bel et bien le gouvernement qu’il faut saluer dans sa volonté d’assainir et de combattre la corruption et toutes les malversations ».
Par conséquent, les suspects de ce détournement de fonds seront bel et bien poursuivis pour leur forfaiture. De plus, c’est à la justice que revient la responsabilité de donner suite au dossier. « Le dossier est toujours devant les tribunaux et la procédure va suivre son cours. Et les personnes qui sont concernées feront l’objet d’une décision de justice qui va intervenir. La question d’un procès, c’est du ressort de la justice », a exprimé le porte-parole du gouvernement.
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Sandrine A