Les soudanais vont-ils retrouver le chemin d’une transition démocratique ? Pour le moment, les efforts de médiation entrepris n’ont pas abouti aux résultats espérés. Le front anti-putsch quant à lui est déterminé à ne pas laisser le général Burhan entériner son coup de force. Le nouvel homme fort du pays se maintient lui aussi dans la logique de ne rien céder.
Alors le samedi 13 novembre dernier, le monde entier a encore assisté impuissant à une violente répression des populations soudanaises. Le front anti-putsch n’a pas hésité à se confronter avec courage au dispositif militaire impressionnant instauré par le général Burhan pour empêcher les manifestations.
Une répression sanglante
Malgré le fait que la récente manifestation ait été violemment réprimée, le front anti-putsch a une fois de plus martelé son opposition au coup d’Etat du général Burhan. Les tirs à balles réelles, le flot de gaz lacrymogènes n’ont pas altéré l’engagement des manifestants soudanais à aller au bout de leur revendication.
« La police est venue et a tiré à balles réelles contre des manifestants non armés. Ils veulent tuer le peuple soudanais. Mais ils n’y arriveront pas », a confié un citoyen. Les appels à la retenue lancés la veille par l’ONU et plusieurs chancelleries n’ont point ébranlé les militaires au pouvoir.
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Une nouvelle mobilisation du front anti-putsch
Il est donc clair que les militaires ont choisi la manière forte pour entériner le coup d’État du 25 octobre. Plus encore, ils se sont enlisés dans leur démarche. Lors de ces protestations à Khartoum, six manifestants ont été tués d’autres gravement blessés. En dépit de ce bilan, le front anti-putsch entend aller au bout de sa lutte.
Le mercredi 17 novembre prochain, le front anti-putsch compte prendre de nouveau d’assaut les rues de la capitale. Les soudanais sont donc conviés à se mobiliser massivement qu’importe leurs localités. En attendant le déchainement de la rue, le général Burhan a présidé la première réunion du nouveau Conseil de souveraineté, le dimanche dernier.
Ces pressions constantes venant de l’intérieur tout comme de l’extérieur pourront elles faire fléchir le président du Conseil de souveraineté ? Il transparait qu’une nouvelle cohabitation civils et militaires soit improbable.
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