L’UFDG, principale formation de l’opposition guinéenne, peut crier victoire. Le parti a bénéficié samedi dernier de la libération conditionnelle de quatre de ses responsables après plus de huit mois de détention. Pour les familles des prisonniers, l’heure est à la joie.
Depuis novembre 2020, ces responsables de l’UFDG, ont été incarcérés à la prison civile de Conakry. Il s’agit entre autres de Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Ousmane Gaoual Diallo et Ibrahima Chérif Bah. Tous sont accusés d’atteinte aux institutions de la république et participation à un mouvement insurrectionnel.
Bonne nouvelle pour l’opposition guinéenne
Pour l’opposition guinéenne ainsi que les proches des prisonniers libérés, ce retour à la maison est à célébrer. « C’est vraiment un sentiment de joie qui m’anime ce matin.je peux vous dire que son absence a été trop dure. Mais Dieu merci, l’essentiel aujourd’hui, il est libre et il est avec nous », a déclaré Maimouna, l’épouse d’un prisonnier.
Selon le communiqué lu sur les médias d’État, la libération conditionnelle de ces opposants est en partie motivée par leur état de santé défaillant. En attendant la tenue de leur procès, ils peuvent profiter des bienfaits de leur confort familial.
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Autres libérations attendues
D’après Maître Abdoulaye Keïta, avocat des opposants, cette libération bien que symbolique est encore minime. Plusieurs autres personnes de l’opposition guinéenne croupissent encore en prison à l’heure actuelle. Et ce, dans conditions de détention déplorables. Alors la lutte pour leur relâchement se poursuit.
« Il y a des personnes anonymes qu’on ne connait même pas. Jusqu’à présent nous sommes en train de les identifier », a fait savoir Maître Abdoulaye Keïta. Il demande donc leur libération au plus vite. Cela aura pour effet de faire baisser davantage les tensions entre parti au pouvoir et opposition.
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Sandrine A