La récente incarcération de Jacob Zuma continue d’attiser les violences en Afrique du Sud. Malgré l’intervention des forces de l’ordre et l’appel au calme lancé par le président Ramaphosa, les dérives des manifestants se font incessantes.
Débuté vendredi dernier dans la région du KwaZulu-Natal et étendues à plusieurs autres régions, les violences en Afrique du Sud ont engendré 72 morts. Dans les provinces du Kwazulu-Natal et de Rauteng, plus de 750 personnes ont été arrêtées. Ces chiffres pourraient se corser dans les prochains jours si les manifestants ne décolèrent pas.
Une combinaison de facteurs
Les violences en Afrique du sud pour cette fois découlent de plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres de la crise sanitaire de la Covid-19 et de ses conséquences sur les populations. La fragilité de l’économie du pays a elle aussi accentué le désarroi des sud-africains. Les dissensions internes au sein l’ANC ont rajouté une couche à ce lot de raisons des citoyens pour se faire entendre dans les rues.
Mais l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma a été l’opportunité parfaite pour certains manifestants de se crier de manière violente leur ras le bol.
« Les protestations pour la libération de Jacob Zuma sont donc devenues une opportunité pour les pilleurs, ce qui leur a permis d’attaquer les commerces, notamment les grandes surfaces présentent dans les townships », a expliqué Daniel Silke, analyste politique spécialiste de l’Afrique du Sud.
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Des efforts pour stopper les violences en Afrique du sud
Dans plusieurs régions du pays, comme Durban et Soweto, on assiste également ces derniers jours à des scènes aggravées de pillages et de violences. De nombreux centres commerciaux ont été saccagés d’autres incendiés. Alors l’inquiétude gagne amplement du terrain auprès des populations qui craignent le pire dans les jours à venir si le climat ne se stabilise pas.
Face à cette flambée anarchique des violences en Afrique du sud, les autorités entendent déployer les grands moyens. Dans cette optique, en plus de l’armée, les entreprises de sécurité privées sont aussi appelées à intervenir pour sécuriser les zones sous tensions.
« Les prochaines 48 heures vont être décisives pour le pays, le gouvernement va devoir reprendre le contrôle des rues et il a très peu de temps pour le faire avant que les émeutes ne gagnent le reste du pays », a indiqué Daniel Silke.
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Sandrine A