Le procès de Vital Kamerhe, débuté hier lundi, reprend ce mardi 01 juin à 09 heures locales. Cet allié et ancien directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, comparaît dans un procès en appel après sa condamnation dans une affaire de détournement d’argent public.
Condamné en juin 2020, à 20 ans de prison et 10ans d’inéligibilité avec d’autres co-accusés, Vital Kamerhe avait interjeté appel. Le procès en appel a donc repris hier et se poursuit aujourd’hui mardi.
Déroulement du procès de Vital Kamerhe
Le procès de Vital Kamerhe en appel a effectivement repris ce lundi 31 mai. Mais l’audience n’est pas allée à son terme, le juge l’ayant suspendu pour reprendre aujourd’hui. Pour l’avocat de la défense maître Kabengela Ilunga « On ne trouve jamais les deniers publics dans le compte d’un privé. Une fois atterrit dans le compte de Jammal, les fonds payés par l’État Congolais a cessé d’être public. C’est ça le Droit. ». Ses propos sont rapportés par le journaliste congolais, Stanis Bujakera selon africanews.
Pour rappel, Vital Kamerhe et l’homme d’affaire libanais Jammal avaient été condamnés pour un détournement de 50 millions de dollars alloués au programme dit « de 100 jours du président Félix Tshisekedi ». Il s’agit d’un marché de construction des maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers. Vital Kamerhe a toujours nié avoir détourné cet argent, affirmant que ces maisons préfabriquées attendaient toujours d’être acheminées.
La dernière audience dans le procès de Vital Kamerhe et co-accusés avait eu lieu le 15 février 2021. Le procès a connu plusieurs mois de suspension due aux différents recours de la défense de Vital Kamerhe à la Cour de cassation, qui espérait obtenir une suite favorable. Mais elle a toujours été déboutée.
Déchéance d’un proche du pouvoir
Le procès de Vital Kamerhe marque la tombée en disgrâce de cet ancien allié du président congolais. Il est écroué depuis sa première condamnation à la prison centrale de Makala. Vital Kamerhe s’était désisté en faveur du président Tshisekedi lors de la présidentielle de décembre 2018 et avait battu campagne en sa faveur.
Arrivé au pouvoir, Félix Tshisekedi l’avait nommé en janvier 2019 chef de son de cabinet, faisant de lui le principal responsable de la gestion des travaux d’urgence qui devaient lancer le mandat du chef de l’État.et c’est le programme dit « de 100 jours du président Félix Tshisekedi » qui a changé la donne.
Des membres du parti politique de Vital Kamerhe, l’Union pour la nation congolaise, ont même marché ce lundi à Lubumbashi en RDC, chef-lieu de la province du haut Katanga pour exiger sa libération, condamné « sans preuves » selon eux. Le procès de Vital Kamerhe se poursuivra quand même aujourd’hui mardi.