Les soldats érythréens sont soupçonnés à nouveau d’être à l’origine d’un massacre à Goda. C’est ce qui ressort des témoignages recueillis çà et là auprès des populations. Selon elles, les soldats érythréens ne sont pas à leur première sur le sol Ethiopien.
Depuis le début du conflit au Tigré en décembre dernier, les soldats érythréens se sont vite immiscés au conflit. Ils prétendent avoir été agressés par les rebelles sécessionnistes du TPLF qui auraient lancé des roquettes sur Asmara. Alors il était de leur plein droit de prendre part à ce conflit et qu’il s’agit surtout de légitime défense.
Un massacre perpétré par les soldats Érythréens
D’après les informations obtenues, les soldats érythréens auraient commis de multiples exactions contre les civils à Goda. C’est-à-dire que des habitants aux alentours de l’usine de fabrication de bouteilles de verre de Goda ont été enlevés puis exécutés.
« Les soldats ont pillé ma maison, pris mes enfants avant de les abattre ici », a déclaré Hagos, un habitant. Et de poursuivre « ils m’ont interdit de les enterrer pendant deux semaines. Nous les avons inhumés sur place car les corps étaient trop abimés. Ils avaient la vie devant eux ». Outre cela, les soldats érythréens ont aussi pillé et détruit entièrement pillée l’usine de verre de Goda.
Un retrait vivement attendu
« Les soldats ont chargé tout ce qu’ils pouvaient sur des camions. Aujourd’hui, l’usine est détruite. On avait plus de 300 employés. Cette attaque a mis l’économie à terre et brisé nos familles », déplore Gebrehiwot un des gardiens de l’usine de Goda.
Malgré les interpellations de la communauté internationale, les soldats les érythréens continuent de se battre aux côtés des forces fédérales du premier ministre Abiy Ahmed dans ce conflit au Tigré. Apparemment ils risquent de ne pas quitter l’Ethiopie de sitôt. Ils bénéficient encore de la protection d gouvernement éthiopien.