Aux Pays-Bas, ce lundi 26 octobre 2020, la prison de Scheveningen a été la nouvelle demeure de l’homme d’affaires rwandais Félicien Kabuga. Il y a été transféré momentanément en attendant sa comparution auprès du tribunal d’Arusha en Tanzanie.
Félicien Kabuga a été arrêté en France en mai dernier après 26 ans de cavale. Il est accusé de crimes contre l’humanité et de génocide. Sept chefs d’accusation pèsent sur lui. Pour l’instant, l’état du présumé génocidaire rwandais est très fragile. Pour les victimes, un important cap a été franchi et justice doit leur être faite. Alors, le procès de l’homme est vivement attendu.
Une mesure provisoire pour Félicien Kabuga
En attendant son transfert vers le tribunal d’Arusha où a siégé le tribunal pour le Rwanda, Félicien Kabuga est de passage à la prison de Scheveningen. Cette escale est motivée par la requête de ses avocats qui craignent la détérioration de son état de santé. Alors, l’homme d’affaires sera soumis à un certain nombre d’examens médicaux.
Ceux-ci vont attester de sa vitalité ainsi que de son aptitude réelle à effectuer un long voyage en avion. Surtout quand on tient compte de sa santé extrêmement fragile. Par conséquent, toutes les meilleures conditions doivent être réunies pour qu’un procès vraiment équitable puisse avoir lieu.
A son arrivée hier nuit à la prison de Scheveningen, Félicien Kabuga a été placé immédiatement en quarantaine pour un délai de 10 jours. Les mesures contre la propagation de la pandémie de la Covid-19 obligent.
Les juges devront attendre la fin de ce délai pour connaitre la position de Félicien Kabuga (coupable ou non) par rapport aux faits qui lui sont reprochés.
Un long cheminement
Avant de connaitre la sentence qui lui est réservée, Félicien Kabuga va devoir prendre son mal en patience. Car, son procès n’est pas prévu pour demain. Cela risquerait de prendre des mois avant d’être effectif. Aussi, le temps de sa détention à la Haye n’est point connu pour le moment.
Pour le procureur Serge Brammertz, la santé de Félicien Kabuga devrait rapidement s’améliorer d’ici là, car il aura un suivi médical plus régulier. « Il a réussi à se cacher pendant vingt-trois an. Donc, je pense que, si on a l’énergie nécessaire pour se cacher de cette manière, on est aussi en mesure d’être face à ses juges », a déclaré le procureur.
Il se dit donc confiant pour la suite. Toutefois, les défis à venir sont largement pris en compte. Par ailleurs, plusieurs enquêteurs, procureurs, analystes et collaborateurs sont mis à contribution sur le dossier. Ce qui va faciliter le traitement rapide du dossier. Ceci, afin que le procès puisse débuter dans les plus brefs délais et en toute sérénité.