Dans la journée du mardi 18 août 2020, des militaires mutins conduits par les colonels Malick Diaw et Sadio Camara ont fait un coup d’Etat au Mali. Après la démission forcée de Ibrahim Boubacar Keïta dans la nuit de mardi à mercredi, ces militaires putschistes affirment vouloir mener une transition politique et des élections générales.
Regroupés au sein du « Comité national pour le salut du peuple (CNSP) », les militaires (mutins) putschistes tiennent une feuille de route pour une transition politique et des élections générales.
Promesse de restitution du pouvoir des militaires mutins
Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, dans la nuit du mardi au mercredi 19 août 2020, a présenté sa démission ainsi que celle de son Gouvernement. Puis, il a dissous le Parlement. A la suite de sa démission, les militaires mutins ont affirmé leur volonté de mener une transition politique.
La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) « dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes » et a décidé de fermer toutes les frontières avec le Mali.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le chef d’état-major adjoint de l’armée de l’air, assure « ne pas tenir au pouvoir » et se tenir « au-delà des clivages politiques et idéologiques ».
La stabilité doit primer
Le colonel-major Ismaël Wagué, pour sa part, a affirmé que « Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes ». Il a, également, annoncé vouloir utiliser les conclusions du Dialogue national inclusif comme une base du nouveau cadre de gouvernance.
Toutes ces déclarations font planer un doute sur la neutralité politique des militaires mutins. Sont-ils réellement pour le peuple ? Ou sont-ils des complices indirects de l’opposition malienne ? Tout porte à croire qu’ils ont un penchant politique assimilable à celle d’une opposition radicale.