Accusée d’espionnage, l’entreprise israélienne Pegasus de NSO travaille désormais avec les ONG pour faire en sorte que son outil soit exclusivement utilisé à des fins sécuritaires par les Etats.
Depuis plusieurs mois, Pegasus de NSO Group est dans la ligne de mire des ONG, notamment Amnesty International. Cette dernière accuse le groupe israélien de servir des régimes autoritaires dans l’espionnage de militants, avocats et journalistes. Le logiciel Pegasus, développé par NSO Group, permet, sur les téléphones infectés, d’avoir accès à plusieurs informations : localisation du téléphone, caméra et microphone, conversations et accès à toutes les données personnelles.
Pegasus de NSO, logiciel pour lutter contre le terrorisme
Si dans certains pays, comme les pays du Golfe, ce logiciel espion peut être utilisé de manière malveillante — Jamal Kashoggi avait été espionné via Pegasus, la plupart des pays font appel à NSO Group pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité. C’est d’ailleurs ce qu’indique l’entreprise israélienne sur son site internet : « Nous fournissons les outils pour venir en aide aux autorités officielles pour les aider à légalement faire face aux problèmes les plus dangereux ».
Pegasus de NSO loin de l’espionnage
L’an dernier, Stephen Peel, un banquier britannique, avait racheté la majorité des parts de NSO Group. Il s’était alors fendu d’une longue lettre de réponse aux ONG pour leur dire qu’il garantissait que la technologie de NSO était « utilisée aux fins pour lesquelles elle était prévue ».
Pour ce faire, Stephen Peel a affirmé qu’il travaillerait en collaboration avec les ONG comme Amnesty. Avec, pour objectif, « une amélioration significative du respect des droits de l’homme à intégrer dans les politiques et procédures de NSO et dans les produits vendus sous licence aux services de renseignement ».
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