À Madagascar, la lutte contre le paludisme se révèle être un défi complexe alors que le nombre de cas de cette maladie mortelle a augmenté de manière significative ces dernières années. Une nouvelle dimension alors que le nombre de cas de cette maladie infectieuse continue d’augmenter sur l’île. Une augmentation de 40% en huit ans. Alors il devient impératif de comprendre les mécanismes de transmission de cette maladie pour mieux la contrôler.
Avec plus de 235 espèces de moustiques présentes sur l’île, dont cinq vecteurs potentiels de paludisme, les chercheurs se mobilisent pour comprendre les mécanismes de transmission de la maladie et développer des stratégies efficaces de contrôle du moustique. Dans le cadre d’une conférence organisée par l’IRD et l’Institut français de Madagascar, des experts ont partagé leurs travaux et réflexions sur cette problématique cruciale. Cette démarche scientifique, cruciale pour la santé publique à Madagascar, met en lumière l’importance de la recherche dans la lutte contre les maladies infectieuses.
Le moustique, un acteur clé de l’écosystème malgache
Malgré leur rôle de vecteurs du paludisme, les moustiques ne sont pas considérés comme des ennemis à éradiquer, mais plutôt comme des acteurs essentiels de l’écosystème malgache. Selon le Dr Luciano Tantely, entomologiste à l’Institut Pasteur, leur disparition aurait des conséquences néfastes sur la chaîne alimentaire et la biodiversité de l’île.
En plus de leur rôle dans la transmission du paludisme, les moustiques contribuent également à la pollinisation des plantes et au nettoyage de l’eau en se nourrissant de petites bestioles. Ainsi, plutôt que de les éliminer, l’accent est mis sur le contrôle de leur population pour limiter la propagation de la maladie.
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Comprendre les mécanismes de transmission du paludisme pour mieux agir
La clé pour contrôler le paludisme réside dans la compréhension des mécanismes de transmission de la maladie. Les chercheurs de l’Institut Pasteur de Madagascar se concentrent sur l’étude des différentes espèces de moustiques vecteurs du paludisme, cherchant à déterminer leur comportement, leurs habitudes de piqûre, et leur capacité à s’adapter à leur environnement.
Cette approche permettra non seulement d’identifier les régions les plus à risque et les espèces les plus dangereuses, mais aussi de développer des stratégies de contrôle ciblées et efficaces. De plus, l’étude de la résistance aux insecticides joue un rôle crucial dans l’élaboration de politiques de lutte contre le paludisme, permettant ainsi de prévenir l’émergence de souches résistantes et de garantir l’efficacité des traitements.
Sandrine A.