Au Tchad, les enseignants du primaire et du secondaire semblent s’approcher d’une résolution progressive de leur mouvement de grève. Réunis le 7 février 2024 à Ndjamena, les représentants de ces enseignants ont décidé de prolonger d’un mois la suspension de leur grève, accordant ainsi un délai supplémentaire au gouvernement pour répondre à leurs revendications financières.
Cette démarche fait suite aux propositions émanant du gouvernement de Succès Masra, qui s’était engagé à apporter une réponse aux exigences des grévistes. La volonté de négociation et de dialogue constructif entre les deux parties impliquées dans ce conflit social est palpable.
Des perspectives encourageantes pour les enseignants
La prolongation de la suspension de la grève des enseignants au Tchad marque une avancée significative dans les pourparlers entre les représentants syndicaux et les autorités gouvernementales. Les engagements pris par le gouvernement de Succès Masra, notamment en matière de paiement des primes et des arriérés salariaux, ont été considérés comme des signes positifs par les professionnels du secteur de l’éducation.
Lire Aussi : SÉNÉGAL : L’OPPOSITION UNIE CONTRE LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Parmi les mesures annoncées, le versement immédiat d’une prime de craie ainsi que des primes de documentation et le treizième mois pour ceux qui ne l’ont pas encore reçu, constituent un premier pas concret vers la satisfaction des revendications des enseignants. Le gouvernement tchadien s’est également engagé à régler les arriérés dus à environ 3 000 nouveaux enseignants, ainsi qu’à les dédommager pour les diminutions et retenues sur salaire subies pendant la crise économique des années 2010.
Cependant, confronté à des difficultés financières, le gouvernement a proposé de payer ces sommes en nature, offrant aux enseignants le choix entre un terrain à bâtir ou une moto. Bien que cette proposition ait été accueillie avec satisfaction par les enseignants, ces derniers restent toutefois prudents quant à la concrétisation de ces engagements. Ils ont décidé de maintenir la pression sur le gouvernement en accordant un délai d’un mois supplémentaire pour le paiement des dus, et prévoient une évaluation de la situation le 5 mars prochain.
Sandrine A.