En Guinée, un récent scandale financier défraie la chronique. Cette vaste escroquerie basée sur le modèle de la pyramide de Ponzi laisse plus de 2000 personnes dans une situation de détresse financière. Les entreprises impliquées, RichVIP et SVIP, sont au cœur de cette affaire qui secoue le pays.
Alors que les victimes cherchent à comprendre comment elles ont été prises au piège de cette arnaque dévastatrice ponzi, les autorités sont en alerte. Elles sont déterminées à traquer les responsables et à rendre justice. Cette fraude dévoile en effet les risques inhérents aux investissements alléchants qui se révèlent être des mirages financiers. Ce scandale financier met par ailleurs en lumière l’importance de la vigilance et d’une réglementation efficace pour protéger les investisseurs.
Une pyramide de Ponzi bien élaborée
Apparues en Guinée en juin 2023, les deux sociétés RichVIP et SVIP pour commettre leur forfait se sont basées sur une escroquerie bien connue, dont les origines remontent à plus d’un siècle et que l’on qualifie communément de « pyramide de Ponzi ». Ceci en proposant des opportunités d’investissement en ligne alléchantes, promettant des retours sur investissement rapides et substantiels.
Le mécanisme de fonctionnement de RichVIP et SVIP repose sur une formule en apparence simple : les participants injectent des fonds, promettent des produits qu’ils prétendent liés à Amazon sur ces plateformes, et s’attendent à des gains substantiels en quelques jours. Ils ont également droit à des avantages accumulés s’ils parviennent à recruter de nouveaux investisseurs. Aujourd’hui ces investisseurs, qui ont parfois engagé des sommes considérables, sont dans la grande incapacité à accéder à leurs bénéfices ainsi qu’à leur capital initial.
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Une complicité avec les autorités ?
Pour se faire endormir par cette pyramide de Ponzi, les victimes affirment avoir été largement influencées par les campagnes publicitaires. De plus la communication de ces sociétés à travers les médias avec l’association de la compagnie orange à une étape du processus a fait baisser la garde. Selon Ibrahima Sory Barry, président du Collectif des victimes, au moins 880 000 euros ont été perdus par les ayants souscrits aux deux plateformes.
« Certains facteurs nous ont réellement trompés, les médias. Ils ont utilisé nos proches pour nous piéger. Ils ont utilisé les services de la société Orange. Ils sont bien allés jusqu’à Orange Guinée. Orange a toutes les informations relatives aux transactions effectuées avec ces personnes qui sont allées jusqu’à leurs base de données », a expliqué Ibrahima Sory Barry.
Sandra A.