jeudi, novembre 21 2024

En côte d’Ivoire, le Stade FHB est mouvementé ces derniers temps. le camp du Président sortant, Alassane OUATTARA, martèle qu’il n’y aura pas report de l’élection présidentielle. L’opposition, de son côté, continue d’exiger ce report, pour donner suite à ses exigences. Il s’agit, entre autres, de la recomposition de la CEI et la révision du fichier électoral.

L’élection présidentielle est prévue pour le 31 octobre prochain en Côte d’Ivoire. Quatre (4) candidats sont officiellement en lice. Mais, seulement deux ont confirmé leur participation à ce scrutin. Il s’agit de Kouadio Konan Bertin (KKB) et Alassane Ouattara. Les autres candidats, notamment Affi N’Guessan et Konan Bédié, refusent de participer à ce qu’ils qualifient de mascarade électorale.

En effet, soutenue par la société civile, l’opposition ivoirienne exige des conditions minimums de transparence avant de se lancer dans la course électorale. Les opposants revendiquent, entre autres, l’assainissement du cadre électoral, la recomposition de la Commission Electorale et du Conseil Constitutionnel. A trois semaines du scrutin, ces exigences ne peuvent être possibles qu’en cas de report de l’élection. Or, sur cette question, le pouvoir reste ferme : pas de report en vue.

Un meeting au Stade FHB pour faire plier le camp présidentiel

Pour mettre pression sur le camp présidentiel, afin d’obtenir le report du scrutin, l’opposition organise un gigantesque meeting ce samedi. Le meeting aura lieu à Abidjan, plus précisément au stade Felix Houphouët-Boigny. Alors que les rumeurs faisaient état d’un refus des autorités d’autoriser ce rassemblement, le Ministre des Sports vient de donner son approbation. Ainsi, la manifestation a été officiellement autorisée par les autorités compétentes. Toutefois, son déroulement est limité de 07H à 17H.

Cependant, ces horaires risquent de ne pas être respectés. En effet, les opposants envisagent de camper sur place après le meeting. C’est du moins ce que laissent entendre Guikahué et Affi N’guessan, dans un appel lancé aux militants. Ces derniers avaient clairement affiché l’intention de transformer ce meeting en sit-in. Une chose que condamne le pouvoir qui promet des arrestations. A scruter de près cet appel lancé par les opposants, il s’agirait de créer une situation de tension dans le pays, en maintenant une pression constante sur le pouvoir jusqu’à son dernier souffle. Ainsi, l’opposition pourrait obtenir gain de cause en ce qui concerne ses revendications.

Un report envisageable, au regard des possibles violences au Stade FHB

Même si le camp présidentiel refuse d’entendre parler de report du scrutin, il n’en reste pas moins sensible à la situation. En effet, depuis quelques mois, notamment à l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat, la Côte d’Ivoire est sous tension. le Stade FHB est toujours en ambiance. La communauté internationale est de plus en plus préoccupée par la situation dans le pays. On en veut pour preuve, la déclaration récente de la fondation Kofi ANNAN. Et surtout, une mission conjointe d’émissaires internationaux qui séjourne à Abidjan.

Chacun de son côté condamne les violences et appelle à des élections transparentes et pacifiques. Et pour cause, à l’appel de la société civile et des partis et formations politiques de l’opposition, des manifestations ont éclaté dans le pays il y a quelques semaines. Des manifestations qui sont souvent émaillées de violences faisant plusieurs morts. C’est dans ce contexte que les partis politiques, soutenus par la société civile, appellent encore à un meeting le samedi 10 octobre 2020. La manifestation de samedi est à risque, car le Stade FHB se trouve au plateau, dans le quartier des affaires d’Abidjan. C’est une zone très sensible, où l’on retrouve les ambassades, les sièges des institutions de la République, etc. En cas de violences, comme le redoutent plusieurs observateurs, ce serait un gros coup sur le pouvoir.

A l’allure où vont les choses, on pourrait passer d’un simple meeting à un camping total au stade. En cas de force pour déloger les militants de l’opposition, on risque de se retrouver dans d’autres situations de violences, que redoutent les observateurs politiques nationaux et internationaux. Face à cette situation, Alassane Ouattara serait obligé de céder, sous pression.

Lire aussi : https://linvestigateurafricain.tg/cote-divoire-un-nouveau-terminal-bientot-construit-au-port-dabidjan/

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