Sur les marchés en Centrafrique, les ménages sont confrontés à des prix en hausse. Une situation qui rend de plus en plus pénible la subsistance des citoyens. Alors dans le cœur des populations c’est le grand désarroi. Elles espèrent surtout une amélioration très prochaine de leurs conditions de vie.
Ces dernières années, en République centrafricaine, le taux d’inflation des biens de consommation a oscillé entre -7,0% et 24,6%. Selon la Banque mondiale, en 2021, le pays a connu une inflation évaluée à 4,3%. C’est à dire qu’un produit de consommation courante qui coutait auparavant 100 Francs est désormais facturé 437,68 Francs début 2022. Ces prix en hausse inquiètent les centrafricains.
Les prix en hausse, un calvaire qui ne dit pas son nom
Face à ces prix en hausse, les ménages subissent le drame en silence. Elles sont donc contraintes à revoir leurs modes de vie. Nombreux sont-ils à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins comme il se doit. Alors la pression de l’impuissance s’accumule, sans qu’ils n’aient d’autres choix que de composer avec.
« Nous vivons un calvaire qui ne dit pas son nom. Dans chaque foyer, les gens s’arrangent pour ne manger qu’une fois. Puisqu’on ne mange qu’une fois, à partir de 15 heures, tout le monde doit être là. Ceux qui ne sont pas là n’ont pas le droit au plat », a confié Raphaël, un père de famille.
Pire encore, à quelques pas de la rentrée qui s’annonce, la situation est d’autant plus compliquée pour les parents d’élèves. « L’école m’a donné quelques listes, mais je n’ai pas eu l’argent pour toutes les fournitures. J’ai calculé, ça fait 35 500 francs CFA [54, 30 euros] », s’est-il plaint.
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Une effrayante hausse des prix
Du coté des commerçants, les prix en hausse de plusieurs produits, sont surtout dus aux couts élevés des transports. Alors ils sont obligés d’imputer ces coûts aux prix des produits, même si ça n’arrange pas les populations dont le pouvoir d’achat est resté stagnant. « C’est par rapport aux tracasseries routières, à la douane… », a expliqué, Célestin, Commerçant détaillant.
« Tout a augmenté. La viande, même les petits poissons qu’on appelle »morts-vivants ». Tout est cher ! Même le manioc ! », interpelle pour sa part Habiba. Même son de cloche pour Livia, qui n’en peut plus. « L’huile, c’est très cher. Maintenant, un litre d’huile s’achète 1 500 francs CFA, alors qu’avant, c’était 700 ou 800 francs CFA ».
Les solutions miraculeuses du président Faustin-Archange Touadéra sont vivement attendues. Espérons qu’elles ne tarderont pas à être mises en place par les autorités compétentes.
El Professor